Moody's Investors Service maintient en France une perspective stable pour le secteur bancaire compte tenu d'une activité économique plus soutenue qui stimule la demande de crédit et de services et conforte la capacité des emprunteurs à honorer leurs dettes. De même, la diversification des sources de revenus des banques hexagonales soutient leur rentabilité malgré des tensions sur les revenus d'intérêts liées à la faiblesse des taux.

Par ailleurs les provisions pour risques de crédit, qui ont sensiblement diminué depuis 2012, se comparent avantageusement avec la moyenne de la zone euro ", souligne Yasuko Nakamura, analyste Vice President - Senior Credit Officer chez Moody's.

S'agissant des cinq principaux acteurs bancaires français (Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole, Groupe BPCE et Crédit Mutuel), les provisions pour risques de crédit ont diminué et représentent 21 points de base (pb) des encours de crédit au cours du premier semestre de 2018, contre 25 pb en 2017 et 33 pb en 2016.

" Cette amélioration s'explique par une meilleure qualité des actifs sur les marchés de la banque de détail à l'étranger tels que l'Italie, la Russie et la Roumanie, mais aussi par les reprises de provisions dans les secteurs pétrolier et gazier qui ont profité au secteur des entreprises ", précise l'agence de notation.

Les banques françaises continueront à afficher une rentabilité stable dans l'ensemble (24,8 milliards d'euros en 2017), la bonne diversification de leurs sources de revenus dans les domaines d'activités tels que l'assurance et la gestion d'actifs contribuant à atténuer la pression sur les marges d'intérêt dans la banque de détail. Pour autant, les coûts d'exploitation demeurent importants et le coefficient d'exploitation moyen des banques françaises reste élevé à 68%.

Valeurs citées dans l'article : BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole