Première banque française à dévoiler ses comptes du quatrième trimestre, BNP Paribas a failli à sa réputation de bon élève du secteur et présenté une performance décevante. L’action BNP Paribas (-4,22% à 57,51 euros) affiche la plus forte baisse de l’indice CAC 40 entraînant ses concurrentes dans son sillage : Société Générale (-2,02%) et Crédit Agricole (-1,67%). Au quatrième trimestre, BNP Paribas a enregistré un bénéfice net part du groupe de 1,442 milliard d’euros, en forte amélioration par rapport à son niveau de l’année dernière : 665 millions.

Il est toutefois inférieur au consensus Reuters de 1,50 milliard d'euros.

Cette sous-performance s'explique par des éléments exceptionnels plus importants que prévu, représentant un total de 372 millions d'euros après impôts. Ces éléments comprennent en particulier 300 millions d'euros (avant impôts) de charges de restructuration contre 200 millions d'euros attendus, selon CM-CIC Securities.

Dans le même temps, le produit net bancaire a progressé de 2% à 10,656 milliards d'euros.

Sur l'ensemble de 2016, BNP Paribas a réalisé un bénéfice net de 7,7 milliards d'euros, en hausse de 15,1%, pour des revenus en augmentation de 1,1% à 43,411 milliards d'euros.

BNP Paribas promet une hausse des résultats et de la rémunération des actionnaires

Cette publication de résultats s'est accompagnée de la présentation de son plan stratégique à horizon 2020. Dans ce cadre, la banque vise une hausse annuelle moyenne de son résultat net de plus de 6,5% et d'au moins 2,5% des revenus. BNP Paribas prévoit d'atteindre une rentabilité des fonds propres de 10% dans trois ans contre 9,4% en 2016.

Cette hausse attendue des résultats s'accompagnera d'une amélioration de la rémunération des actionnaires, avec un taux de distribution de 50% en 2020 contre 45% cette année. Kepler Cheuvreux et Natixis s'attendaient cependant à ce que la banque soit encore plus généreuse avec ses actionnaires.

Le plan de développement repose sur un programme de transformation digitale et d'économies. BNP Paribas compte ainsi investir 3 milliards d'euros entre 2017 et 2019 et générer 3,4 milliards d'euros d'économies sur la même période. La banque compte notamment "poursuivre activement l'adaptation des réseaux d'agences" en France, Belgique et Italie. Les économies annuelles récurrentes sont estimées à 2,7 milliards à partir de 2020 avec une contribution équilibrée de tous les pôles.

S'agissant enfin de sa solidité financière, la banque vise un ratio de fonds propres durs de 12% en 2020 contre 11,5% au 31 décembre 2016.