L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 2,93%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 2,33% et le Stoxx 600 de 2,32%.

La perspective d'une action politique coordonnée des gouvernements et des banques centrales pour atténuer les effets de l'épidémie de coronavirus sur l'économie mondiale redonne confiance aux investisseurs.

Donald Trump doit s'exprimer dans la journée et pourrait annoncer plusieurs mesures "importantes" pour renforcer l'économie américaine, dont une baisse des charges sociales, après s'être entretenu avec les membres du Congrès.

Le Japon a dévoilé un nouveau plan de mesures d'un montant équivalent à 3,5 milliards d'euros afin de protéger la fragile économie japonaise des effets du coronavirus.

Le gouvernement italien devrait débloquer pour sa part 10 milliards d'euros pour aider les entreprises à faire face aux difficultés engendrées par l'épidémie, a annoncé mardi le ministre de l'Industrie.

L'attention se tourne vers la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi.

"L'on attend à une réduction des taux ? bien que le fait de s'engager plus avant dans un territoire négatif n'aura que peu d'impact sur la situation actuelle ? et à des mesures supplémentaires de liquidité telles que les LTRO", a déclaré Esty Dwek chez Natixis Investment Managers Solutions. 

VALEURS EN EUROPE

Le rebond général en Europe profite en premier lieu aux secteurs les plus durement éprouvés lundi: celui du pétrole et du gaz reprend 5,28%, celui des matières premières 4,92% et celui des banques 3,62%.

BNP Paribas avec une hausse de 7,2%, signe la plus forte progression du CAC 40 après avoir chuté de 12,3% lundi. La banque est suivie sur le podium par la Société générale (+7,02%) et le constructeur automobile Renault (+6,8%).

En tête du SBF 120, CGG grimpe de 12,74%. Le titre avait cédé plus de 37% lundi.

Parmi les plus fortes hausses du Stoxx 600, on retrouve le voyagiste TUI qui prend 9,73% à Londres, le groupe pétrolier Royal Dutch Shell (+8,55%) et Commerzbank (+9,65%).

TAUX

Le regain d'appétit pour le risque fait souffrir les emprunts d'Etat, ce qui se traduit par une remontée des rendements obligataires: celui des Treasuries à dix ans bondit de 20 points de base à 0,6552% au lendemain d'un plus bas historique à 0,318%.

En Europe, le rendement du Bund de même échéance remonte à -0,772% après être tombé sous -0,9% lundi pour la première fois de son histoire.

CHANGES

L'optimisme des marchés gagne également le marché des changes où le dollar rebondit de 1% contre un panier de devises internationales et de 1,88% contre le yen.

L'euro retombe sous 1,14 dollar après un plus haut depuis fin janvier à 1,1492.

PÉTROLE

Les cours du brut reprennent près de 10% en avoir subit la veille leur plus importante chute depuis 30 ans après le choix de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, de déclencher une guerre des prix avec Moscou.

La Russie n'exclut pas des actions conjointes avec l'Opep afin de stabiliser le marché pétrolier, a déclaré mardi le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, relayé par les agences Ifax et Tass.

Le Brent gagne 10,54% à 37,98 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 10,12% à 34,28 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga