BNP PARIBAS La société foncière, détenue à près de 29% par Simon Property et à 21% par BNP Paribas, indique mercredi dans un communiqué avoir dégagé entre janvier et septembre un chiffre d'affaires total de 692,9 millions d'euros contre 768,1 millions un an plus tôt.
A périmètre constant, les loyers bruts de ses centres commerciaux ont néanmoins crû de 1,6% sur la période.
Depuis le début de l'année, Klépierre a cédé pour 2,2 milliards d'euros de galeries et centres commerciaux. Le groupe a notamment vendu début juillet cinq centres commerciaux en Suède pour 354 millions d'euros.
La cession à un consortium emmené par Carrefour d'une portefeuille de 126 galeries commerciales en France, Italie et Espagne a aussi été bouclée, en avril.
"En trois ans, nous avons vendu presque 4 milliards d'euros d'actifs", a expliqué Laurent Morel, le président du directoire de Klépierre, lors d'un entretien à Reuters réalisé lundi. "Dans une société comme Klépierre, il y a un travail permanent pour réallouer le capital sur les zones et les actifs qui procurent les meilleures perspectives de croissance."
Dans le choix de ses centres commerciaux, Klépierre explique se concentrer sur les zones géographiques offrant les meilleures perspectives de croissance tant démographique qu'économique.
"Dans notre métier, il y a une double exigence : se positionner dans les régions les plus dynamiques, mais aussi identifier et attirer les enseignes les plus dynamiques", a souligné Laurent Morel.
"EFFET D'ÉCHELLE" AVEC CORIO
La société, qui a annoncé fin juillet le rachat du néerlandais Corio pour 7,2 milliards d'euros, confirme son objectif de dégager un cash-flow net courant entre 2,03 et 2,05 euros par action en 2014.
Elle indique aussi qu'elle prévoit toujours de lancer son offre d'échange sur Corio dans le courant du quatrième trimestre, sans donner de date précise.
La transaction, dont la finalisation est prévue pour début 2015, doit donner naissance à un groupe pesant plus de 10 milliards d'euros en Bourse et doté d'un portefeuille immobilier de 21,3 milliards d'euros.
"Nous sommes dans un métier où l'effet d'échelle joue de manière significative", a fait remarquer le président du directoire de Klépierre. "L'envergure et la qualité du portefeuille comptent car nos clients sont de grands industriels de la distribution avec qui nous travaillons sur des stratégies de développement à l’échelle européenne."
Quelque 60 millions d'euros de synergies sont ainsi attendus dans cette fusion.
"Du côté des synergies de coûts, Corio va bénéficier du profil financier de Klépierre", a noté Laurent Morel. "Cela permettra notamment une amélioration du coût de financement de la dette de Corio."
"Il y aura aussi des mesures d'efficacité opérationnelle et d'optimisation des coûts qui seront progressivement mises en oeuvre", a-t-il ajouté.
Les synergies de revenus sont quant à elles attendues au niveau des pratiques commerciales et marketing des deux entreprises.
(Edité par Dominique Rodriguez)
par Matthieu Protard
