Le volume de titres de dette grecque récemment achetés par des fonds indépendants reste limité, a indiqué Jean Lemierre, conseiller du président de BNP Paribas (>> BNP PARIBAS), dans un entretien publié mercredi par Les Echos, écartant les risques que les créanciers soient peu nombreux à participer à l'échange de dette décidé dans le cadre du plan de sauvetage de la Grèce conclu mardi matin.

Interrogé sur le risque que ces fonds, qui auraient intérêt à ce que la Grèce fasse défaut, boycottent l'accord négocié par l'Institut de la finance internationale (>> Morgan Stanley India Investment Fund Inc), Jean Lemierre, qui est également représentant des créanciers privés, a répondu qu'il ne s'agissait pas de volumes très élevés.

"Nous n'avons pas la décomposition de la dette par échéance, mais 45 % de la dette est détenue par les banques grecques. Le reste est en majorité détenu par des assurances, des banques et des fonds de pension", a-t-il expliqué.

"Ma conviction est que les créanciers iront à l'échange. Les grandes institutions ont déjà provisionné les pertes et ont intérêt à y aller. Il peut y avoir des comportements atypiques mais ils resteront sans aucun doute minoritaires", a-t-il également indiqué au journal.

Selon les termes de l'accord, les détenteurs d'emprunts d'Etat grecs, représentés par l'IIF, devront accepter une décote de 53,5% sur la valeur nominale de leurs titres, ce qui doit permettre de réduire de 107 milliards d'euros la dette du pays. En tenant compte d'une diminution des intérêts que se verront verser les investisseurs sur leurs nouveaux titres, après l'échange, la perte sur la valeur actualisée se monte à 73%, a ajouté Jean Lemierre.

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