L'avionneur américain a annoncé la semaine dernière qu'il inscrirait une charge après impôts de 4,9 milliards de dollars (4,3 milliards d'euros) dans ses comptes du deuxième trimestre en raison de l'immobilisation de ses 737 MAX à la suite de deux catastrophes aériennes en l'espace de cinq mois.

Fitch Ratings juge que les 737 MAX resteront un sujet d'inquiétude pour le secteur de l'aviation en 2020 et s'attend à ce que l'impact de cette crise sur la marge d'exploitation du groupe américain se prolonge pendant plusieurs années, même après leur remise en service.

L'agence de notation souligne aussi les difficultés de la remise en service des avions immobilisés, de la livraison des exemplaires en stock et de la constitution d'un fonds de roulement.

La dette nette de Boeing s'élevait à 14,7 milliards de dollars au 31 mars, selon les données de Refinitiv. Fitch estime que celle-ci pourrait grimper à presque 24 milliards de dollars cette année.

"La situation du MAX représente aussi un important défi en termes de relations publiques et son impact sur la réputation et la marque Boeing sera un élément à surveiller l'an prochain et au-delà", écrit l'agence, qui redoute aussi que le groupe américain accorde trop de concessions aux compagnies aériennes.

Le titre Boeing cédait 1,16% à 373 dollars vers 15h40 GMT à Wall Street, l'une des plus fortes baisses de l'indice Dow Jones, lui-même quasiment stable au même moment.

(Sanjana Shivdas à Bangalore; Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)