Des problèmes survenus lors des tests du GE9X s'ajoutent à des retards de montage du moteur et des ailes de l'appareil, sans parler de la crise du 737 MAX, autant d'éléments qui ne facilitent pas la tâche de Boeing qui vise une entrée en service du 777X en 2020, ont dit des sources industrielles.

La compagnie Emirates a dit qu'elle pensait voir voler son premier 777X en juin 2020, une date qui apparaît nettement remise en question à présent.

Cette entrée en service en 2020 reste "l'hypothèse prévalant", a déclaré Greg Smith, le directeur financier de Boeing, lors d'une conférence, se faisant l'écho des propos tenus la semaine passée par le PDG Dennis Muilenburg.

"Il y a des difficultés qu'ils essayent de régler dans les tests. Il leur faut refaire des tests et ils s'y emploient", a-t-il ajouté, à propos du GE9X.

Les problèmes de ce moteur, entre autres, rendent de plus en plus improbable un premier vol d'essai du 777X fin juin, même si le patron d'Emirates a avancé, le week-end dernier, la date du 26 juin.

Une source proche du dossier a dit que la période des vols d'essai avait à l'origine été fixée à 14 mois mais une procédure d'homologation devenue plus stricte après les accidents des 737 MAX d'octobre et de mars implique que ce calendrier ne sera sans doute pas accéléré.

Cela veut dire que les premières livraisons du 777X auraient vraisemblablement lieu vers la fin 2020, voire en 2021, selon des sources professionnelles.

GE n'a pas répondu aux sollicitations de commentaires.

GE a procédé aux essais du moteur en mars après un retard de trois mois dû surtout à un problème du compresseur.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Eric M. Johnson

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Boeing Company (The), General Electric Company