Embraer a annoncé en juillet son intention de céder 80% de ses activités d'aviation commerciale à Boeing pour 3,8 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros).

Le tribunal avait été saisi par quatre parlementaires du Parti des travailleurs.

L'ordonnance, publiée jeudi dernier, interdit au conseil d'administration d'Embraer de signer un accord créant une coentreprise d'aviation civile qui serait contrôlée par Boeing.

Vendredi dernier, le gouvernement brésilien avait annoncé qu'il ferait appel de cette ordonnance.

Le bureau du procureur général du Brésil a confirmé que l'injonction qui avait suspendu les négociations entre Embraer et Boeing avait été rejetée.

L'accord annoncé le 5 juillet prévoit que Boeing prenne le contrôle de la division d'aviation civile d'Embraer, valorisée 4,75 milliards de dollars (4,17 milliards d'euros), dans le cadre de la création d'une coentreprise détenue à 80% par le constructeur américain.

Le dossier a peu avancé depuis, en partie à cause de la réticence du gouvernement - qui a un droit de veto sur Embraer - à donner son feu vert.

Le président sortant Michel Temer a indiqué qu'il laisserait la décision à son successeur, Jair Bolsonaro, qui s'est dit favorable à l'accord, largement perçu comme une réponse de Boeing à l'alliance entre Airbus et le canadien Bombardier, principal concurrent d'Embraer.

Les dirigeants de Boeing et d'Embraer se sont dits confiants, estimant que leur accord obtiendrait le feu vert des autorités de régulation et des actionnaires d'ici fin 2019.

(Anthony Boadle; Claude Chendjou pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Boeing Company (The), Bombardier, Inc., Embraer