À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,57% à 5 413,3 points. Le Footsie britannique a perdu 0,62% et le Dax allemand 1,02%.

L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,71%, le FTSEurofirst 300 0,75% et le Stoxx 600 0,77%.

A l'heure de la clôture européenne, les trois indices new-yorkais sont en baisse: le Dow Jones cède 0,57% et le Nasdaq 0,39%.

Le marché obligataire, plus que les résultats, a dicté la tendance générale sur les marchés actions avec la remontée du rendement des Treasuries à dix ans qui a atteint 3,033%.

Dans le sillage du dix ans américain, son équivalent allemand, référence pour la zone euro, a touché 0,655% et le dix ans français s'est temporairement hissé à un pic de six semaines à 0,887%.

La hausse des taux à long terme aux Etats-Unis résulte de l'augmentation des besoins de financement du Trésor américain et d'une remontée des anticipations d'inflation alimentée par la récente flambée des cours du pétrole et des matières premières.

"L'économie mondiale est désormais en meilleure forme, ce qui justifie ces rendements plus élevés", souligne Seamus Mac Gorain, gérant obligataire chez JPMorgan Asset Management.

"Nous prévoyons que les Treasuries à 10 ans terminent l'année entre 3% et 3,5%. Une hausse au-delà de ce niveau nécessiterait probablement une accélération de l'inflation dans la zone euro et au Japon, ce qui n'est pas encore évident", poursuit-il.

Dans ce contexte de tensions obligataires, la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi captera toute l'attention du marché.

"Compte tenu des statistiques décevantes en zone euro, nous pensons que la BCE jouera la sécurité et ne changera pas sa communication lors de cette réunion", tempèrent néanmoins les économistes d'UBS dans une note.

Aux changes, le dollar grimpe de 0,48% face à un panier de devises de référence et touche un plus haut de quatre mois face au franc suisse. L'euro perd parallèlement 0,45%.

L'or, logiquement, souffre du renchérissement du dollar et cède 0,72% à un plus bas d'un mois.

KERING TERMINE EN TÊTE DU CAC 40

Aux valeurs, quelques rares secteurs ont échappé au repli général, à commencer par le compartiment de la distribution (1,24%) dopé par la hausse de 4,61% de Kering, qui a de nouveau dépassé les attentes du marché au premier trimestre grâce à sa marque Gucci.

Sky a bondi de 3,9% à la Bourse de Londres après une offre de l'américain Comcast de 22 milliards de livres (25,15 milliards d'euros), supérieure de 16% à celle de Fox. Le secteur des médias en a profité, avec une hausse de 0,51%.

A Paris, STMicroelectronics a pris 2,95% après avoir envoyé un signal positif sur la demande à venir pour ses produits pour la téléphonie mobile au second semestre alors que les investisseurs s'inquiètent du lent démarrage de l'iPhone X d'Apple.

Le compartiment des biens de grande consommation, en hausse de 0,41%, est parvenu à tirer son épingle du jeu grâce à Bic qui s'est envolé de 5,08%, le groupe étant parvenu à contenir le repli de sa marge d'exploitation au premier trimestre.

A l'opposé, Tarkett et Solocal ont chuté respectivement de 7,48% et de 10,63% après des résultats trimestriels décevants.

A Wall Street, l'avionneur Boeing, en hausse de 1,44%, a pris la tête du Dow Jones après avoir annoncé un bénéfice nettement supérieur aux attentes et relevé dans la foulée ses prévisions de bénéfice par action et de flux de trésorerie pour 2018.

Les investisseurs attendent, après la clôture des marchés américains, les résultats de Facebook, de Visa ou encore d'AT&T.

Sur le marché pétrolier, le baril de Brent cède 0,30% et le brut léger américain 0,21% après l'annonce d'une hausse inattendue des stocks de pétrole brut et d'essence aux Etats-Unis la semaine dernière.

(Avec Marc Jones, édité par Véronique Tison)