Boiron abandonne 2,24% à 56,80 euros, pénalisé par un nouveau trimestre difficile. Le spécialiste des préparations homéopathiques a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires en baisse de 4,9% (-4,4% en organique) à 155,8 millions. Gilbert Dupont tablait sur 163,6 millions. Boiron a été affecté par le départ à la retraite de nombreux médecins prescripteurs en France, en Italie et en Roumanie. Cette baisse d'activité n'a pas été intégralement compensée par une progression des ventes dynamique notamment en Amérique du Nord (+16,4% en organique).

Sur neuf mois, le chiffre d'affaires atteint 436,4 millions, en repli de 1,1% en organique.

Sur la base d'un chiffre d'affaires neuf mois de mauvaise facture et dans l'éventualité d'une faible pathologie en fin d'année, le management a confirmé redouter un recul de son résultat opérationnel cofait face à des difficultés persistances dans plusieurs pays comme la Russie ou l'Italie… et plus récemment la France, qui pèsent sur la dynamique de croissance et sur les marges.

A cela s'ajoutent un "pricing power" limité, des impacts changes croissants, des campagnes médiatiques contre l'homéopathie de plus en plus virulente et récurrente, et un manque d'ambitions constaté notamment par la décision d'annuler les actions autodétenus (1,85 million d'actions, 10% du capital) initialement dédiées au financement de la croissance externe, regrette le broker.

Le départ programmé au 1er septembre 2019 du directeur général, Christian Boiron, remplacé par Valérie Poinsot (directeur général délégué depuis 7 ans) semble privilégier la continuité dans la stratégie et la gestion, poursuit l'analyste.

Dans ce cadre complète-t-il, la valorisation modérée semble justifiée par certaines incertitudes à court terme et l'absence de catalyseurs forts.