Paris (awp/afp) - Le groupe français Bolloré a "formellement" démenti mardi avoir commis des irrégularités dans des activités en Afrique, après le placement en garde à vue de son PDG Vincent Bolloré pour des soupçons de corruption autour de l'attribution de concessions portuaires en Guinée et au Togo.

"Le groupe Bolloré dément formellement que sa filiale de l'époque SDV Afrique ait commis des irrégularités. Les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence", a indiqué le groupe dans un communiqué.

L'homme d'affaires est entendu dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Paris qui vise à déterminer si le groupe Bolloré a utilisé ses activités de conseil politique pour obtenir la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée.

"Le lien qui tente d'être fait par certains entre l'obtention de ces concessions et les opérations de communication est dénué de tout fondement économique et révèle une méconnaissance lourde de ce secteur industriel", dénonce le communiqué du groupe Bolloré.

"Face à une concurrence forte, c'est l'expertise reconnue du groupe, ses capacités financières, son réseau industriel, son expertise portuaire depuis plus de 30 ans, les investissements qu'il réalise sur le continent africain qui lui permettent de se voir attribuer des concessions portuaires", poursuit le texte.

Une perquisition avait eu lieu en avril 2016 à la tour Bolloré de Puteaux (Hauts-de-Seine), siège notamment du groupe Bolloré Africa Logistics, en particulier dans les bureaux de Vincent Bolloré, alors PDG du groupe.

Lestée par cette annonce, l'action Bolloré perdait 5,02% mardi midi à la Bourse de Paris, à 4,24 euros dans un marché à l'équilibre (-0,09%).

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