À Paris, l'indice CAC 40 progresse de 0,39% à 5.053,26 points dans la matinée. À Francfort, le Dax gagne 0,44% et à Londres, le FTSE prend 0,38%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro s'adjuge 0,31%, le FTSEurofirst 300 monte de 0,38% et le Stoxx 600 de 0,31%.

A Wall Street, les trois grands indices de référence ont terminé en hausse après des informations du Financial Times rapportant que le représentant américain au Commerce, Robert Lightizer, avait annoncé à des chefs d'entreprise que la prochaine série de droits de douane pour les importations chinoises avait été gelée pendant que se poursuivent les négociations bilatérales.

Les services de Robert Lightizer ont démenti l'information mais les espoirs d'une désescalade n'ont pas faibli, d'autant que Pékin avait confirmé plus tôt la reprise des négociations après trois mois de suspension.

Les investisseurs européens restent par ailleurs attentifs à l'agitation autour du Brexit. L'accord sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne négocié par Theresa May a provoqué jeudi une crise politique à Londres, avec la démission de plusieurs ministres et le déclenchement par les députés conservateurs eurosceptiques d'une procédure visant à obtenir un vote de défiance.

Selon le Daily Telegraph, le Parti unioniste nord-irlandais (DUP) est prêt à mettre fin à son accord avec le Parti conservateur si celui-ci maintient la Première ministre britannique Theresa May à sa tête.

VALEURS

En tête du CAC 40, Vivendi grimpe de 5,28% après avoir fait état de résultats trimestriels supérieurs aux attentes du marché. Plusieurs analystes notent que les performances du groupe sont au-delà des attentes les plus élevées du marché.

Dans son sillage, Bolloré, le principal actionnaire de Vivendi, gagne 3,54%.

A l'inverse, Vallourec est lourdement sanctionné et chute de près de 20% après la publication de ses résultats pour le troisième trimestre. La consommation de trésorerie inquiète en particulier plusieurs analystes.

Les avertissements de Nvidia et Applied Materials, survenus après la clôture de Wall Street, pénalisent les fabricants européens de semi-conducteurs comme STMicroelectronics (-0,16%) et AMS (-0,62%). Le rebond de 2,5% d'Apple jeudi à Wall Street limite néanmoins l'impact de ces alertes sur le secteur.

EN ASIE

Le repli des fabricants asiatiques de semi-conducteurs a en revanche pénalisé plus nettement la Bourse de Tokyo qui a fini en baisse de 0,57%. L'indice nippon accuse un repli de 2,56% sur la semaine, en raison notamment du recul des valeurs technologiques à la suite des dégagements sur Apple et ses fournisseurs.

En Chine, la tendance a été plus positive avec un regain d'espoir sur le front commercial. La Banque centrale chinoise a par ailleurs appelé une nouvelle fois les banques du pays à utiliser pleinement les mesures d'incitation mises en place pour développer les prêts aux entreprises privées, notamment les PME.

L'indice CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale a progressé de 0,47%.

A WALL STREET

Le Dow Jones a fini jeudi sur un gain de 0,83%. L'optimisme sur le front commercial a profité aux poids lourds industriels de l'indice comme Caterpillar (+3,45%) et 3M (+3,46%), mais Boeing (-0,91%) est resté à l'écart, pénalisé par les questions de sécurité autour de son 737 MAX.

Le S&P-500 a regagné 1,06% et le Nasdaq Composite s'est adjugé de son côté 1,72%, soutenu par un rebond des valeurs technologiques, notamment Apple qui a repris 2,5%.

Le contrat à terme sur le Nasdaq est néanmoins orienté en baisse de 0,7% vendredi, après les annonces jugées décevantes de Nvidia et Applied Materials, qui évoluaient en nette baisse dans les transactions après la clôture.

TAUX

Le rendement du Bund allemand à dix ans est repassé au-delà de 0,37% dans la foulée du discours de Mario Draghi au Congrès bancaire européen.

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) a indiqué percevoir un ralentissement "temporaire" de la croissance mais a jugé que le cycle économique faisait preuve de résilience et que le marché du travail montrait déjà des signes de tensions.

Le rendement des Treasuries à dix ans est pour sa part inchangé, autour de 3,11%.

CHANGES

Le discours de Mario Draghi n'a que peu d'impact sur l'euro, qui progresse de 0,2% face au dollar, à 1,1350.

La monnaie unique cède en revanche du terrain face à la livre sterling, qui tente de reprendre des couleurs après avoir subi jeudi sa plus lourde baisse sur une séance depuis octobre 2016. La monnaie britannique progresse aussi face au dollar, mais tend à effacer ses gains face à la possible mise en oeuvre d'un vote de défiance.

"Les troubles politiques ne sont jamais bons pour une devise mais dans le cas du Royaume-Uni, la livre pourrait tomber à 1,25 contre le dollar dans la perspective d'un Brexit sans accord, d'un changement à la tête du gouvernement et d'un ralentissement de la croissance", estime Kathy Lien, chez BK Asset Management.

L'indice dollar, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de devises de référence, cède 0,1%.

PÉTROLE

Les cours du brut sont en nette hausse après leur chute en début de semaine, les investisseurs espérant désormais des réductions de production de l'Opep face à la menace d'un excès d'offre sur le marché.

Le baril de Brent revient à plus de 67,50 dollars et le baril de brut léger américain (WTI) évolue à plus de 57 dollars. L'un et l'autre restent encore loin des pics atteints début octobre, à 86,74 dollars et 76,90 dollars respectivement.

(Édité par Marc Angrand)

par Blandine Henault