Montréal (awp/afp) - Le constructeur aéronautique et de matériels ferroviaires canadien Bombardier, en difficultés et en pleine restructuration, a annoncé jeudi des résultats en hausse pour le quatrième trimestre 2018 après sa lourde perte un an plus tôt.

Sur les trois derniers mois de l'an dernier, il a enregistré un bénéfice net de 55 millions de dollars (47 M euros), contre une perte de 188 millions sur la même période en 2017.

Hors éléments exceptionnels et par action, Bombardier a dégagé un bénéfice ajusté trimestriel de 5 cents, un résultat supérieur au consensus de la moyenne des analystes qui tablaient sur un gain de 2 cents.

La marge opérationnelle a bondi en dépit d'un repli du chiffre d'affaires trimestriel, à 4,3 milliards de dollars (3,8 mds euros) contre 4,6 milliards.

Le canadien avait annoncé en novembre dernier la suppression de 5.000 postes (7,2% de ses effectifs) d'ici 12 à 18 mois dans le monde afin de "rationaliser" ses comptes.

L'entreprise établie à Montréal a souligné dans un communiqué que "la mise en service réussie du jet d'affaires Global 7500 au quatrième trimestre a marqué la fin du cycle d'investissements massifs de Bombardier, une étape clé du plan de redressement".

Tandis que celui-ci entre dans sa quatrième année, "Bombardier est une entreprise beaucoup plus solide. Les principaux risques de nos programmes ont été atténués, notre cycle d'investissements intensifs est derrière nous et nos secteurs d'activité sont bien placés pour croître", a assuré le PDG Alain Bellemare.

Sur l'ensemble de l'année écoulée, le groupe aéronautique et ferroviaire a dégagé un chiffre d'affaires de 16,2 milliards de dollars, quasi stable par rapport à 2017.

Son bénéfice net annuel s'est élevé à 318 millions de dollars, contre une perte de 525 millions de dollars un an plus tôt.

Ramené par action, hors éléments exceptionnels, il ressort à 14 cents contre 4 cents un an plus tôt.

"En 2019, nos efforts seront axés sur une exécution sans faille de nos projets ferroviaires, l'accélération de la production d'avions Global 7500 et la mise en service des avions Global 5500 et Global 6500", a indiqué M. Bellemare.

Malgré des déboires, notamment en Europe, rencontrés par Bombardier Transport, le PDG a répété lors d'une conférence téléphonique avec des analystes sa "pleine confiance envers le plan stratégique" fixé pour sa filière ferroviaire, sans s'interdire "d'étudier toutes les options".

Fin 2018, "le carnet de commandes consolidé de Bombardier totalisait 53,1 milliards dollars", a précisé le groupe canadien.

afp/rp