Le titre plongeait de 18% après une vingtaine de minutes d'échanges en Bourse de Toronto.

Bombardier est engagé dans une vaste restructuration qui l'a conduit à céder le contrôle de son programme sous-performant d'avions commerciaux à Airbus pour se concentrer sur ses activités plus rentables dans l'aviation d'affaires et la construction ferroviaire.

Le groupe, basé à Montréal, reste cependant pénalisé par quelques gros contrats complexes dans le ferroviaire, qui n'ont pas dégagé les flux de trésorerie espérés en 2018. La division Transport, qui regroupe les activités dans le ferroviaire, est la plus importante de Bombardier par le chiffre d'affaires, avec un carnet de commandes de 34 milliards de dollars (30,8 milliards d'euros).

Bombardier a annoncé qu'il allait investir 250 à 300 millions de dollars supplémentaires dans cette division cette année "afin d’achever les projets en redressement et de respecter le calendrier de livraisons d’autres projets".

Le bénéfice avant intérêts et taxes (Ebit) dans le ferroviaire devrait désormais s'établir entre 700 et 800 millions de dollars en 2019 contre environ un milliard de dollars attendus précédemment, ce qui donnerait une marge de 5% et non plus de 8%.

Pour l'ensemble du groupe, le prévision de bénéfice brut a elle aussi été abaissée, dans une fourchette de 1,2 à 1,3 milliard de dollars contre 1,5 à 1,65 milliard précédemment.

Les flux de trésorerie disponibles devraient être négatifs de 500 millions de dollars cette année alors qu'ils étaient auparavant attendus de neutres à négatifs de 250 millions de dollars.

Au deuxième trimestre, Bombardier a subi une perte nette de 36 millions de dollars, soit 4 cents par action, alors que les analystes prédisaient un résultat négatif de 30 millions, soit 2 cents par action, selon les données IBES de Refinitiv.

(Bertrand Boucey pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Bombardier, Inc.