Le groupe canadien de construction ferroviaire et aéronautique a aussi annoncé lors de la publication de ses résultats annuels avoir inscrit une charge de dépréciation de 1,6 milliard de dollars relative au programme d'avions A220, dont il a annoncé son désengagement avec la vente de sa participation à Airbus.

L'avionneur européen a déclaré qu'il allait détenir 75% d'Airbus Canada, tandis que la participation du gouvernement du Québec dans le programme allait passer à 25%.

En vendant sa part minoritaire, Bombardier va percevoir près de 600 millions de dollars et met fin à sa présence dans l'aviation commerciale. La transaction lui permettra d'éviter d'investir quelque 700 millions de dollars dans le projet A220.

Concernant ses activités ferroviaires, Bombardier n'a rien dévoilé de ses intentions alors que des rumeurs évoquent des discussions avec Alstom pour la revente de cette division au groupe français.

"Bombardier continue activement d?examiner des options qui lui permettraient d?accélérer le désendettement, de rembourser la dette et de placer l?entreprise en position de connaître du succès à long terme (...)", a dit le groupe canadien dans un communiqué. "Ce processus se poursuit, même si l?entreprise n?a pas l?intention de fournir d'autres mises à jour pour le moment."

Ce silence a contribué à faire plonger l'action de 9% dans les premiers échanges à la Bourse de Toronto. Le titre s'est ensuite repris pour évoluer autour de l'équilibre.

"Nous avons des options et nous allons continuer d'examiner nos options pour voir s'il existe des moyens d'accélérer la phase de désendettement du plan de redressement", a déclaré le directeur général de Bombardier, Alain Bellemare.

Le groupe canadien s'attend pour 2020 à une croissance à deux chiffres de ses activités "durables" dans les avions d'affaires et le transport, dont les revenus cumulés devraient dépasser 15 milliards de dollars contre 13,7 milliards en 2019.

Ce montant est inférieur aux 18,18 milliards anticipés en moyenne par les analystes, selon les données IBES de Refinitiv.

La marge d'exploitation (Ebitda) devrait s'établir à environ 7% cette année alors que les analystes prédisent plus de 8%.

Bombardier a subi au quatrième trimestre une perte avant intérêts et taxes de 1,70 milliard de dollars, contre un bénéfice de 342 millions un an plus tôt, en raison notamment de charges liées à des difficultés dans l'exécution de résultats ferroviaires en Europe.

(version française Jean-Stéphane Brosse et Bertrand Boucey)

par Allison Lampert et Ankit Ajmera

Valeurs citées dans l'article : Alstom, Airbus SE, Bombardier Inc.