Montréal (awp/afp) - Le groupe canadien Bombardier discute avec l'avionneur américain Textron, qui fabrique les Cessna, en vue d'une éventuelle cession de sa division d'avions d'affaires, rapporte mardi le Wall Street Journal qui cite des sources proches du dossier.

Ce projet, s'il aboutit, pourrait permettre au groupe aéronautique et ferroviaire de réduire une partie de sa dette de quelque neuf milliards de dollars américains (8,7 milliards de francs suisses), souligne le quotidien des affaires.

Le 16 janvier dernier, le groupe québécois avait annoncé une révision à la baisse de ses résultats 2019, qui seront dévoilés le 13 février, et dit examiner "de façon détaillée différentes solutions qui nous permettraient d'accélérer le remboursement de notre dette".

Bombardier, qui a cédé à Airbus en 2018 le contrôle de son avion moyen-courrier CSeries devenu A220, a par ailleurs indiqué qu'il réévaluait "sa participation en cours" dans la société en commandite Airbus Canada (SCAC), qui gère ce programme, après son retrait de l'aéronautique commerciale.

Les négociations avec Textron ont commencé dans la foulée de celles que mène Bombardier depuis l'été dernier avec le français Alstom, auquel il pourrait vendre sa division ferroviaire, selon le Wall Street Journal.

Fleuron du groupe, la division d'avions d'affaires de Bombardier, qui produit des appareils haut de gamme comme le Global 7500, est la plus profitable. Son acquisition permettrait à l'avionneur américain, qui produit les avions d'affaires Cessna et les hélicoptères Bell, de compléter son offre.

La compagnie canadienne, basée à Montréal, doit quant à elle rembourser près de 1,5 milliard de dollars de sa dette l'an prochain, selon le journal qui cite la banque de données financières Factset.

Ces rumeurs de rachat ont fait bondir l'action de Bombardier de 18% mardi à la Bourse de Toronto, à 1,53 dollar canadien (1,12 franc).

afp/fr