Le premier distributeur britannique a fait état d'une hausse de 27,3% de son bénéfice d'exploitation semestriel et a enregistré un septième trimestre d'affilée de croissance des ventes en Grande-Bretagne.

L'action Tesco a d'abord nettement monté dans les premières transactions mais elle perdait 1,4% à la mi-journée en Bourse de Londres, attestant des doutes des investisseurs au sujet de la dette, du déficit du régime des retraites et du rachat du grossiste Booker pour 3,7 milliards de livres en janvier.

L'action, en retrait de 8% depuis le début de l'année, se traitait à 230 pence lorsque Lewis a pris les commandes du distributeur en 2014, alors qu'elle a terminé à 190 pence mardi.

Le géant britannique de la distribution pâtissait de l'évolution des habitudes de consommation, de la croissance des discounters allemands Aldi et Lidl et d'un monumental scandale comptable en 2014, avant que Lewis ne s'emploie d'abord à le stabiliser, avant de reformuler la grille des prix, de normaliser et d'enrichir la gamme de produits et d'améliorer le service à la clientèle et les relations avec les fournisseurs.

Un dividende semestriel d'un pence sera versé, "une étape importante du redressement de l'entreprise et qui atteste de la confiance que nous-mêmes et le conseil de surveillance avons envers nos décisions", a dit Lewis à la presse.

Ed Meier, gérant d'Old Mutual Global Investors, l'un des 40 premiers actionnaires de Tesco selon des données de Thomson Reuters, anticipe un dividende annuel de trois pence.

Tesco reste et de loin la première enseigne de supermarchés britannique avec une part de marché de près de 28%, au vu des derniers chiffres de la profession.

Ayant resserré sa gamme de produits et entretenant des relations plus suivies avec ses fournisseurs, Tesco peut profiter d'un important effet d'échelle.

Le bénéfice d'exploitation est ressorti à 759 millions de livres (856 millions d'euros) sur une période de six mois au 26 août, avec un chiffre d'affaires en hausse de 3,3% à 25,2 milliards de livres.

Un an auparavant, le résultat opérationnel était de 596 millions et les analystes anticipaient eux un bénéfice de l'ordre de 700 millions.

A périmètre comparable, les ventes ont augmenté de 2,1% au deuxième trimestre, progression surtout notable dans l'alimentaire, mais c'est un peu moins que les 2,3% du premier trimestre.

La marge d'exploitation est de 2,7% contre 2,2% l'an passé, permettant à Tesco de confirmer son objectif d'une marge de 3,5% à 4,0% d'ici l'exercice 2019-2020.

"Les ventes sont en hausse, les bénéfices sont en hausse, la génération de trésorerie continue de s'accroître et les niveaux de dette nette sont moitié moins élevés qu'ils ne l'étaient quand nous avons entamé notre redressement il y a trois ans", a observé Lewis.

La dette nette a diminué d'un quart à 3,3 milliards de livres et le déficit des retraites s'est tassé à 2,4 milliards de livres mais Tesco a précisé que sa contribution annuelle augmenterait de 15 millions de livres à 285 millions à partir d'avril 2018.

(Avec Simon Jessop, Wilfrid Exbrayat et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)

par James Davey et Kate Holton

Valeurs citées dans l'article : Tesco, Booker Group