À Paris, l'indice CAC 40 est stable à 5.191,79 points vers 10h00 GMT, pénalisé par la baisse marquée de plusieurs sociétés, dont TechnipFMC, après ses résultats.

À Francfort, le Dax prend 0,22% en raison de sa pondération importante en valeurs sensibles au thème du commerce. A Londres, le FTSE recule de 0,68%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro grappille 0,04%, le FTSEurofirst 300 cède 0,17% et le Stoxx 600 perd 0,14%.

Selon des sources au fait des négociations, les deux premières puissances économiques mondiales ont commencé à énoncer des engagements de principe sur les questions les plus sensibles de leur différend commercial, marquant l'avancée la plus significative dans leurs discussions qui visent à mettre fin à sept mois de guerre commerciale.

Un nouveau cycle de discussions à haut niveau est prévu jeudi et vendredi à Washington où est attendue une délégation chinoise menée par le vice-Premier ministre Liu He.

Ces annonces ne suffissent pas à soutenir les marchés boursiers alors que des indicateurs contrastés obscurcissent la tendance.

Les premiers résultats des enquêtes IHS Markit auprès des directeurs d'achats de la zone euro montrent que le secteur manufacturier de la région a subi en février une contraction inattendue et la plus marquée depuis mi-2013, affecté par la nouvelle baisse de l'activité en Allemagne, qui souffre des tensions commerciales et de l'impact des nouvelles normes anti-pollution sur l'industrie automobile.

En revanche, la tendance est meilleur que prévu en France où l'activité s'est redressée malgré les perturbations liées au mouvement des "Gilets jaunes", le secteur manufacturier poursuivant son expansion tandis que la contraction s'atténuait dans les services.

Les investisseurs digèrent également le compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale (Fed) au cours de laquelle ses responsables ont laissé en suspens la question de savoir combien de temps se prolongera la "patience" de la banque centrale en matière de normalisation de sa politique monétaire.

Les indices new-yorkais ont brièvement basculé dans le rouge mercredi sur des spéculations de hausse des taux cette année.

"La barre est haute pour avoir à une nouvelle hausse des taux à court terme, plusieurs participants (à la réunion de la Fed) affirmant que des hausses de taux ne seraient nécessaires que si l'inflation [augmentait de manière inattendue]," a estimé toutefois dans une note Paul Ashworth, économiste en chef chez Capital Economics.

"En conséquence, nous nous attendons maintenant à ce que la Fed laisse les taux inchangés jusqu'à la fin de l'année avant qu'une nouvelle détérioration de la croissance ne l'oblige à réduire ses taux de 75 points de base au total en 2020."

Les investisseurs européens attendent aussi la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Banque centrale européenne, à 12h30 GMT.

VALEURS

A Paris, Vallourec bondit de 20,77%, le groupe de services pétroliers ayant rassuré sur sa santé financière à l'occasion de la publication de ses résultats du quatrième trimestre.

Bouygues prend la tête du CAC avec un gain de 3,23% après avoir enregistré en 2018 un chiffre d'affaires et un résultat opérationnel supérieurs aux attentes.

Toujours à Paris, mais cette fois en baisse, le groupe parapétrolier TechnipFMC chute de 7,82%, après avoir annoncé un chiffre d'affaires en baisse et une lourde perte au quatrième trimestre.

La plus forte baisse du SBF 120 revient à Eramet (-10,18%) qui a annoncé mercredi soir des résultats annuels freinés notamment par des difficultés de production dans le nickel et la nécessité de mettre en oeuvre un plan de sauvetage pour sa filiale calédonienne.

Le danois A.P. Moller-Maersk chute de 10,38%, la plus forte baisse du Stoxx, après avoir publié un objectif de bénéfice pour 2019 inférieur aux attentes.

Le secteur bancaire, dont l'indice Stoxx perd 1,17%, enregistre la plus forte baisse en Europe. A l'inverse de la tendance, Barclays gagne 3,22% après avoir souligné des signes d'amélioration dans sa banque d'investissement bien que son bénéfice part du groupe soit inférieur aux attentes en 2018.

A WALL STREET

Wall Street a terminé en hausse modérée mercredi une séance particulièrement volatile, avec un bref passage dans le rouge après la publication des "minutes" de la Fed.

L'indice Dow Jones a gagné 0,24%, le S&P-500 a pris 0,18% et le Nasdaq Composite a avancé de 0,03%.

EN ASIE

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini en légère hausse (+0,15%), porté à l'optimisme sur le commerce.

En revanche, les Bourses chinoises ont effacé leurs gains à l'approche de la clôture: l'indice SSE Composite de Shanghai et le CSI 300 des principales capitalisations de Chine continentale ont perdu autour de 0,3%.

Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a déçu les investisseurs qui espéraient une baisse des taux d'intérêt en déclarant mercredi que la Chine ne modifierait pas sa politique monétaire prudente et qu'elle n'aurait pas recours à une stimulation à grande échelle.

TAUX

Les rendements obligataires dans la zone euro ont brièvement progressé après les indices PMI en France et en Allemagne mais ont effacé une partie de leurs gains après les chiffres inférieurs aux attentes de l'ensemble de la zone euro.

Celui du Bund allemand à 10 ans est revenu à 0,114% après un pic à 0,125% et son équivalent français est quasi stable à 0,53%.

Les rendements obligataires américains sont en légère hausse après avoir monté la veille en réaction aux minutes de la Fed, et surtout au fait que ses responsables semblent indécis concernant l'orientation à donner aux taux cette année.

Le rendement du deux ans, l'échéance la plus sensible aux anticipations d'évolution des taux d'intérêt, prend un point de base, à plus de 2,51%, et celui du 10 ans monte à 2,66%.

CHANGES

Sur le marché des changes, l'indice dollar prend environ 0,15% face à un panier de devises de référence. L'euro retombe à 1,1325 dollar après avoir touché un plus haut à 1,1363 après les PMI "flash" en France.

De son côté, la livre sterling a momentanément amplifié ses gains face au dollar en réaction aux déclarations du ministre britannique des Finances, Philip Hammond, qui a affirmé que la perspective d'un Brexit sans accord incitait des législateurs à reconsidérer leur soutien à l'accord de Brexit présenté par Theresa May.

La livre est monté à 1,3087 dollar avant de revenir à 1,306.

PÉTROLE

Les cours du brut évoluent à un niveau proche d'un pic de trois mois grâce à la réduction de la production de l'Opep et aux sanctions américaines contre l'Iran et le Venezuela.

Le Brent évolue au-dessous de 67 dollars et le brut léger américain autour de 57,15 dollars.

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga