À Paris, le CAC 40 a terminé inchangé à 5.196,11 points, le Footsie britannique a perdu 0,85% et le Dax allemand a pris 0,19%.

L'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,13%, le FTSEurofirst 300 a reculé de 0,38% et le Stoxx 600 a abandonné 0,28%.

En ordre dispersé jusqu'à l'ouverture en baisse de Wall Street dans le sillage de mauvaises nouvelles pour la conjoncture, les indices européens ont ensuite tous plongé dans le rouge avant de connaître des destinées variables.

D'abord mollement soutenus par l'espoir d'un accord commercial, les futures de Wall Street se sont orientés à la baisse après la publication de l'enquête de conjoncture mensuelle de la Réserve fédérale de Philadelphie attestant d'une contraction de l'activité économique dans le nord-est des Etats-Unis en février, pour la première fois depuis près de trois ans.

Autres signaux inquiétants, les commandes de biens d'équipement ont diminué contre toute attente en décembre aux Etats-Unis et le recul des inscriptions au chômage paraît se ralentir.

En Europe, l'appétit pour le risque a été limité également par des résultats d'entreprises mal accueillis et par des indices PMI mitigés.

Les premiers résultats des enquêtes IHS Markit auprès des directeurs d'achats de la zone euro ont montré que le secteur manufacturier de la région avait subi en février une contraction inattendue, affecté par la nouvelle baisse de l'activité en Allemagne, mais le marché s'attendait à pire.

VALEURS

A Paris, la plus forte baisse du CAC 40 revient à TechnipFMC qui a perdu 6,85% après l'annonce d'une lourde perte nette au quatrième trimestre, liée notamment à une dépréciation dans la division "Subsea".

La plus nette progression du CAC est pour Bouygues qui a pris 3,61% après avoir enregistré en 2018 un chiffre d'affaires et un résultat opérationnel supérieurs aux attentes.

A la hausse également, Vallourec a bondi de 24,18%, le groupe de services pétroliers ayant rassuré sur sa santé financière à l'occasion de la publication de ses résultats du quatrième trimestre.

Toujours à Paris mais à la baisse, Iliad a cédé 5,78%, un mouvement que plusieurs traders expliquent entre autres par la parution d'un article de la presse italienne évoquant un ralentissement du marché local.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, les indices de référence de la Bourse de New York perdent de 0,3% à 0,4%. Aux valeurs, l'action Nike perd 1,42% après les malheurs de Zion Williamson, considéré comme l'un des grands espoirs du basket américain, qui s'est blessé mercredi lorsque l'une de ses chaussures Nike a éclaté pendant un match.

CHANGES

Comme les actions, les devises hésitent dans un contexte de marché difficile à lire. Le dollar progresse légèrement face à un panier de devises de référence, l'euro est stable autour de 1,333 dollar.

Signe de la confusion du jour, la livre sterling bouge à peine alors que le marché tente de comprendre les derniers développements sur le Brexit.

Le Royaume-Uni et l'Union européenne ont minimisé jeudi les chances de parvenir à un accord immédiat mais Londres et Bruxelles semblent se rapprocher d'un compromis juridique que Theresa May espère faire adopter au Parlement britannique, a-t-on appris de sources diplomatiques.

TAUX

Le marché obligataire a été plus animé et plus cohérent avec une progression constante des rendements des emprunts d'Etat.

En Europe, le 10 ans allemand, taux de référence de la zone euro, a brièvement touché un pic de deux semaines à 0,146% dans le sillage d'indices PMI jugés moins mauvais qu'attendu.

Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries prend près de quatre points de base, autour de 2,69%.

PÉTROLE

Les cours du brut baissent légèrement après l'annonce d'une augmentation plus forte qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.

(Édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal