Le marché français des télécoms affiche les prix parmi les plus bas d'Europe, conséquence d'une guerre sans fin entre les quatre principaux opérateurs après l'échec de plusieurs projets de consolidation.

"Je crois que c’est un mouvement qui est devenu impossible", a déclaré Martin Bouygues lors de la conférence de présentation aux analystes des résultats semestriels de son groupe, qui contrôle l'opérateur Bouygues Telecom.

"C’est un choix politique qui a été fait, il faut l’assumer", a ajouté le dirigeant. "Il s’est fait avec 10 milliards d’euros de pertes, des dizaines de milliers de pertes d’emplois, des investissements considérables".

Le PDG, dont la filiale a notamment tenté sans succès de se marier avec Orange, a pointé la difficulté de justifier une consolidation entre quatre acteurs tous profitables.

Il a également évoqué l'exemple italien où la consolidation du marché des télécoms s'est traduite, "in fine", par un retour à quatre acteurs.

(Gwénaëlle Barzic et Mathieu Rosemain, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Bouygues, Orange, Iliad, Altice Europe N.V.