Bouygues (+0,98% à 29,315 euros) sous-performe le CAC 40 après les informations de presse indiquant que le groupe a prévu dans sa dernière offre sur SFR, remise le 21 mars à Vivendi, une importante indemnité de rupture. Les Echos évoquent un montant proche de 500 millions d'euros pour cette "break up fee". Le site de La Tribune cite, lui, deux sources proches du dossier, l'une avançant le même montant, l'autre parlant d'une somme comprise entre 500 millions et un milliard d'euros.

Le versement de cette indemnisation interviendrait en cas de refus de l'offre de Bouygues par l'Autorité de la concurrence, ou dans le cas de contreparties trop importantes exigées par celle-ci. Selon les analystes, cette disposition, qui pourrait aussi figurer dans l'offre de Numericable (+1,07% à 28,27 euros), sert à rassurer Vivendi sur le sérieux de la proposition du groupe de Martin Bouygues. CM-CIC déclare qu'avec cette clause de rupture, l'offre de Bouygues renforce ses chances de succès.

Par ailleurs, Bouygues a précisé vendredi soir dernier, après le dépôt de sa nouvelle offre de 13,15 milliards d'euros en numéraire et de 21,5% du capital du nouvel ensemble, que celle-ci était valable jusqu'au 8 avril, soit quatre jours après la fin des négociations exclusives de trois semaines qui se déroulent actuellement entre Vivendi et Altice, maison-mère de Numericable.

Des sources proches du dossier rapportent en outre que Videndi aurait demandé à Altice, qui propose 11,75 milliards d'euros en numéraire et 32% de la fusion à naître entre Numericable et SFR, de relever son offre sur celle de Bouygues, déposée après le début des négociations.

(E.B)

Valeurs citées dans l'article : BOUYGUES, VIVENDI, NUMERICABLE