BP progresse de 0,96% à 317 pence après la publication d'un bénéfice net trimestriel supérieur aux attentes. Si le titre sous-performe la Bourse de Londres, les investisseurs ont cependant préféré voir le baril à moitié plein. Ces premiers résultats d'un secteur pétrolier européen frappé de plein fouet par la chute du pétrole et le Covid-19 étaient aussi attendus que redoutés. Ils semblent globalement de mauvais augure pour Shell, Eni et Total.

Sur les trois premiers mois de l'exercice, le bénéfice net de la compagnie pétrolière britannique a plongé de 67% à 800 millions de dollars. Dans une note publiée ce matin, UBS a salué un bénéfice net meilleur que prévu. Le broker tablait sur 620 millions de dollars, et le consensus, sur 710 millions.

Face à cette crise d'une ampleur inédite, la production d'hydrocarbures a reculé de 2,8% sur un an à 3,7 millions de barils équivalent pétrole par jour. Le déclin de la production devrait se poursuivre au deuxième trimestre, a assuré BP.

Pour autant, cette baisse n'est naturellement pas suffisante pour compenser l'effondrement de la consommation d'essence, de diesel et de kérosène.

Le groupe a donc mis en place plusieurs mesures de réduction des coûts, dont une baisse de 25% des dépenses d'investissement à 12 milliards de dollars en 2020. BP a également initié un programme d'économies de 2,5 milliards de dollars d'ici fin 2021.

L'enjeu est d'importance. La dette de la major ressort à 51,4 milliards de dollars à fin mars pour ratio d'endettement de 36%, soit au-dessus de son objectif de moins de 30%.

Pour autant, fidèle à la stratégie partagée par l'ensemble des acteurs pétroliers, BP n'a pas abaissé son dividende trimestriel de 10,5 cents par action.