À Paris, le CAC 40 a terminé sur une note stable à 5.926,84 points. Le Footsie britannique a gagné 0,36% et le Dax allemand a pris 0,38%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,2%, le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont pris chacun 0,32%.

La séance a été relativement calme, avec un volume d'échanges plus faible, à la veille de la fermeture des marchés américains pour la fête de Thanksgiving.

Le principal facteur de la hausse du jour est à mettre sur le compte d'une nouvelle déclaration de Donald Trump sur le commerce. Le locataire de la Maison blanche a indiqué mardi que les Etats-Unis étaient "dans la dernière ligne droite" de leurs négociations commerciales avec la Chine tout en exprimant à nouveau son soutien aux manifestants démocrates de Hong Kong.

"On ne sait toujours pas quel sera le calendrier probable pour un accord de 'phase 1' (...) Nous sommes cependant à trois semaines du 15 décembre, il paraît hautement improbable d'obtenir quoi que ce soit de tangible d'ici là", a déclaré Michel Hewson chez CMC Markets.

LES INDICATEURS DU JOUR

La séance a également été marquée par une série de statistiques américaines. Le marché a ainsi pris connaissance d'une accélération inattendue de la croissance de l'économie des Etats-Unis au troisième trimestre et d'une forte augmentation des commandes de biens d'équipement de base en octobre.

En outre, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé plus que prévu la semaine dernière, à 213.000 contre 228.000 en données révisées.

VALEURS

En Europe, la plus forte progression sectorielle du jour a été pour le compartiment des télécoms, dont l'indice Stoxx a avancé de 1,08%, devant celui des biens de consommation personnelle (+1,05%), qui comprend les valeurs du luxe.

En tête du CAC 40, Hermès a gagné 1,62% à 676,2 euros, un plus haut record.

Ailleurs en Europe, British American Tobacco, numéro deux mondial des produits du tabac, a avancé de 3,15% après avoir déclaré que la croissance de son chiffre d'affaires annuel devrait se situer dans le haut de la fourchette de 3% à 5% évoquée auparavant. Il a permis à son rival Imperial Brands de prendre 2,64%.

A WALL STREET

A l'heure de clôture européenne, les indices phares de la Bourse de New York progressent un peu après avoir inscrit des records à l'ouverture grâce à une série de statistiques américaines solides. Le S&P-500 avance de 0,26%, le Nasdaq Composite de 0,49% et le Dow Jones est stable.

Aux valeurs, Deere perd 5,15%, le constructeur de machines agricoles ayant annoncé un bénéfice trimestriel en baisse en raison des tensions commerciales et des mauvaises conditions météorologiques dans le Midwest.

Dans son sillage, Caterpillar abandonne environ 1% et compte parmi les plus fortes baisses du Dow Jones.

Autre poids lourds de la cote, Boeing lâche 0,65% en raison d'inquiétudes renouvelées sur un report de la mise en service de son 737 Max.

CHANGES

Le billet vert est en hausse face à un panier de six devises de référence (+0,2%) grâce aux statistiques américaines supérieures aux attentes.

"Les indicateurs soutiennent clairement le dollar (...) L'autre chose, c'est qu'on est en fin de semaine pour les marchés américains et que personne ne veut une position courte sur dollar avant le week-end de Thanksgiving", a déclaré Alfonso Esparza chez OANDA.

L'euro recule parallèlement à 1,1 dollar, un plus bas de deux semaines.

TAUX

La hausse inattendue des commandes de biens durables a été saluée par une remontée des rendements des Treasuries. Le papier à 10 ans a atteint un plus du jour à 1,778% alors qu'il évoluait autour de 1,755% avant la statistique.

"Cet indicateur est une bonne surprise (...) La faiblesse des investissements a suscité beaucoup d'inquiétudes ces derniers mois", a déclaré Gennadiy Goldberg, chargé de stratégie taux chez TD Securities.

Cependant, "le problème est qu'il s'agit de l'une des statistiques les plus instables du calendrier américain, il est donc difficile à analyser", a-t-il ajouté.

En Europe, le rendement du Bund allemand à 10 ans a terminé en légère hausse, à -0,37%.

PÉTROLE

Les cours pétroliers sont en baisse après les chiffres hebdomadaires de l'Energy Information Administration (EIA) montrant une hausse inattendue de 1,6 million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis.

Le Brent recule de 0,84% à 63,73 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède plus de 1% sous 58 dollars.

(Édité par Jean-Michel Bélot)

par Laetitia Volga