Alors que la tenue, le 8 juin prochain au Royaume-Uni, d’élections législatives anticipées avait largement contribué à soutenir la devise britannique depuis le mois dernier, la dernière réunion de la banque centrale incite les opérateurs à ajuster leur exposition.

Bien que les marchés aient salué, dans l’optique des négociations autour du Brexit, l’initiative de Theresa May de partir à la conquête d’une majorité renforcée au Parlement, la prudence des argentiers britanniques prend en revanche les acheteurs à contrepied.

Le statu quo attendu de la BoE sur son taux directeur, qui stagne à 0.25%, s’accompagne en effet d’une légère révision en baisse de sa prévision de croissance pour 2017, suite à un premier trimestre décevant.

Dans la foulée, Mark Carney, le président canadien de l’autorité monétaire, s’est inquiété en conférence de presse de la faiblesse de la croissance des salaires. Celle-ci pourrait en effet pénaliser la consommation dans un contexte de hausse des prix motivée par la forte dépréciation de la Livre depuis le référendum sur le Brexit.

Techniquement, une vague de prises de bénéfices provoque un coup d’arrêt dans le rallye du cable entamé mi-mars. Echouant pour quelques points à déclencher une importante barrière d’options fixée à 1.30 USD, la Livre entame un net repli. Une continuation du mouvement pourrait renvoyer les cours vers 1.2557, comblant au passage d’importants trous de cotation laissées derrière elle à l’occasion du « flash jump » du 18 Avril dernier.