Le secteur des semi-conducteurs est à la peine, les restrictions imposées à Huawei par les autorités américaines, pesant sur la demande. STMicroelectronics (-3,08% à 14,16 euros) et Infineon (- 5,35% à 14,38 euros) affichent respectivement ainsi la plus forte baisse du CAC 40 et du Dax. A l’occasion de la publication de ses résultats du deuxième trimestre, clos début mai, le numéro 5 mondial du secteur Broadcom a réduit de 2 milliards de dollars sa prévision de revenus annuels, désormais attendus à 22,5 milliards de dollars.

Si une révision était attendue, son ampleur a surpris, Wall Street anticipait 23,05 milliards de dollars.

En conséquence, l'action Broadcom chute de 6,46% à 263,56 euros.

Huawei est l'un des principaux clients de Broadcom, à qui il fournit notamment des puces pour ses smartphones. Mais l'avertissement du groupe sur ses ventes ne s'explique pas seulement par la mise du groupe technologique chinoise sur une liste noire aux Etats-Unis. Huawei a représenté " seulement " 900 millions de dollars de chiffre d'affaires pour Broadcom sur l'exercice précédent.

"Nous constatons actuellement un ralentissement généralisé de la demande, qui, à notre avis, est attribuable aux incertitudes géopolitiques persistantes ainsi qu'aux effets des restrictions à l'exportation affectant l'un de nos principaux clients " a expliqué, Hock Tan, PDG du groupe américain.

Dans ce contexte incertain, les clients du groupe préfèrent puiser dans leurs stocks, a précisé Hock Tan. Ce qui représente d'autant moins de demande pour Broadcom. Les investisseurs craignent que ce comportement des acheteurs de puces n'affecte l'activité d'autres sociétés du secteur et ne remettent en cause le scénario d'une reprise du marché au second semestre.