La diversification de Broadcom dans l’édition de logiciels professionnels avec le rachat de CA est considérée comme une mauvaise idée par les investisseurs. Le titre du fabricant de semi-conducteurs occupe la dernière place de l’indice S&P 500 avec un recul de 15,01% à 206,89 dollars. "Nous restons un peu perplexes et nous attendons à ce que les investisseurs le soient aussi", a commenté Credit Suisse. L’analyste s’étonne que le groupe ait racheté un actif dans les logiciels, un secteur qui n’a pas enregistré de croissance depuis plus de 8 ans.

Il a aussi été surpris par les propos de la direction de Broadcom qui laissent entendre qu'elle pourrait procéder à d'autres rachats dans cette industrie.

Broadcom va faire l'acquisition CA pour 18,9 milliards de dollars en numéraire. Il propose 44,50 dollars par action, ce qui représente une prime d'environ 20% par rapport au cours de clôture du 11 juillet. Le nouvel ensemble représente un chiffre d'affaires de 23,9 milliards de dollars et un Ebitda ajusté de 11,6 milliards de dollars.

Cette opération devrait permettre à la marge d'Ebitda ajusté de Broadcom de dépasser les 55% à long terme et elle sera immédiatement relutive au niveau du bénéfice par action ajusté. L'impact positif sur le profit par action est évalué par Credit Suisse à 8%/10%, qui fait remarquer qu'il est bien inférieur à un rachat d'actions du même montant.

Le broker craint que cette acquisition n'entraine les actions dans le purgatoire de "la soustraction par addition". Il fait référence à la méthode des compléments en arithmétique, qui permet de calculer une soustraction en remplaçant celle-ci par une addition.

Commentant ce rachat, le PDG de Broadcom, Hock Tan, a déclaré : "Cette transaction représente un élément constitutif important alors que nous créons un des leaders mondiaux des technologies d'infrastructure". Cette opération devrait être finalisée au quatrième trimestre.