L'équipementier télécoms chinois a été ajouté la semaine dernière à une liste d'entités dont les activités sont contraires aux intérêts des États-Unis. Il est ainsi contraint à demander des dérogations pour acheter des composants aux sociétés américaines. En ces temps de négociations commerciales entre Washington et Pékin, les spécialistes s'attendent à ce qu'elles soient difficiles à obtenir.
" Plusieurs composants critiques tels que les processeurs pour PC/Serveur (Intel/AMD), les puces frontales RF pour Smartphone (Avago/Qorvo/ Skyworks), les puces reprogrammables pour les équipements télécoms (Intel Altera/Xilinx), les cartes graphiques (Nvidia/ AMD) et les DSP/puce laser pour modules optiques (Broadcom / Inphi) sont toujours principalement fournis à Huawei par des fournisseurs américains ", précisait JPMorgan. Le groupe chinois a en effet développé ses propres composants, mais pas suffisamment pour répondre à l'ensemble de ses besoins.
L'analyste précise que la dépendance de Huawei à l'égard des composants fabriqués aux États-Unis est beaucoup plus forte pour les équipements de télécommunications, les serveurs et les produits d'entreprise. Les principaux composants semi-conducteurs de grande valeur pour ces segments proviennent principalement de fournisseurs américains.
En attendant, le groupe chinois peut compter sur ses stocks, qui seraient de plus de 6 mois pour les composants les plus importants. Au-delà, la décision américaine affecterait fortement Huawei.