Londres (awp/afp) - Le géant britannique des télécoms BT a annoncé jeudi que le patron du groupe de services de paiement Worldpay, Philip Jansen, allait remplacer le directeur général actuel, Gavin Patterson, pour piloter la profonde restructuration du groupe destinée à affronter une forte concurrence.

M. Jansen rejoindra le conseil d'administration comme directeur exécutif le 1er janvier 2019 avant de prendre la succession de Gavin Patterson le 1er février à l'issue d'une "période de transition", a précisé BT dans un communiqué.

BT avait annoncé en juin son intention de se séparer de son dirigeant, alors que, selon la presse britannique, certains actionnaires commençaient à douter de sa stratégie sur fond de mauvais résultats financiers.

Ce dernier présentera les résultats du troisième trimestre de l'exercice 2018/19 le 31 janvier avant de passer le flambeau.

"C'est un leader confirmé avec une expérience remarquable dans la gestion de grandes entreprises complexes", a déclaré le président du conseil d'administration de BT, Jan du Plessis, en commentant la nomination de M. Jansen dans le communiqué.

"Son leadership fort a inspiré ses équipes, transformé des entreprises avec succès dans de multiples secteurs et créé une valeur considérable pour les actionnaires", a-t-il ajouté.

Philip Jansen, 51 ans, était directeur général de Worldpay depuis 2013. Il a supervisé l'entrée en Bourse du groupe britannique en 2015, puis son mariage avec le groupe de services de paiement américain Vantiv.

"Dans un marché compétitif, nous devrons absolument nous concentrer sur les besoins de nos clients et poursuivre les investissements technologiques appropriés pour soutenir la croissance de notre activité", a-t-il commenté dans le communiqué.

Les performances de BT ont été largement en demi-teinte ces dernières années, entre vive concurrence dans l'Internet et le mobile, et la mise au jour, fin 2016, d'un retentissant scandale comptable dans sa branche italienne.

Pour tenter de se relancer, le groupe a annoncé en mai une vaste restructuration avec la suppression de 13'000 emplois ainsi que le déménagement de son siège londonien. Il avait déjà dévoilé l'an passé la suppression de 4000 emplois.

L'ex-British Telecom est actif dans la téléphonie fixe, internet, la télévision et, depuis le rachat de l'opérateur britannique EE, il est aussi un acteur important dans la téléphonie mobile.

afp/buc