Londres (awp/afp) - Le géant britannique des télécoms BT a démenti vendredi tout projet de cession d'une participation dans sa filiale Openreach, qui gère le réseau haut débit au Royaume-Uni.

La mise au point est venu du directeur général d'Openreach Clive Selley dans un mémo internet, confirmé à l'AFP par BT.

"Beaucoup d'entre vous auront vu les informations sur les discussions en cours chez BT pour vendre une part dans Openreach. J'ai parlé à Philip Jansen (patron de BT, ndlr) hier soir (...). Il est très clair, l'article est inexact", écrit M. Selley.

"Openreach reste dans le groupe BT", complète-t-il dans ce mémo révélé au départ par le quotidien Evening Standard.

Le Financial Times affirmait pourtant jeudi soir que BT voulait céder une participation et que la transaction valoriserait Openreach à hauteur de 20 milliards de livres.

Cette vente devait permettre de soutenir des investissements dans le réseau à haut débit au Royaume-Uni, selon le quotidien des affaires qui évoquait parmi les acheteurs potentiels la banque australienne Macquarie et un fonds souverain.

Une source proche du dossier a indiqué à l'AFP que Macquarie n'a fait part d'aucun intérêt et qu'aucune discussion n'est en cours.

Toutes ces spéculations profitaient au cours de Bourse de BT qui grimpait de 6,02% vers 14H20 GMT.

Le réseau à haut débit est devenu un enjeu politique au Royaume-Uni, où le Premier ministre conservateur Boris Johnson, élu haut la main lors des législatives de décembre, a promis de l'améliorer à travers le pays, notamment dans les zones rurales où il est déficient.

Durant la campagne électorale, l'ancien chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, avait lui promis de nationaliser BT, dont sa filiale Openreach, s'il accédait au pouvoir.

afp/rp