Burberry affichait vendredi la seule hausse du secteur européen du luxe vendredi, après avoir annoncé une baisse de son chiffre d'affaires légèrement inférieure aux attentes du marché au quatrième trimestre de son exercice.

La plupart des valeurs du luxe, comme LVMH (-1,53%), Kering (-1,44%), Richemont (-3,60%) ou encore Moncler (-2,60%), et dans une moindre mesure Hermès (-0,46%) font les frais vendredi matin des nouvelles tensions à Hong Kong, où la Chine tente d'imposer une loi de sécurité nationale.

A la Bourse de Londres, le titre Burberry affichait ainsi une progression de 2,727% à 1 412,5 pence, malgré l'annonce d'une baisse de 27% de ses ventes au quatrième trimestre, liée à la fermeture d'environ 60% de ses magasins dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.

Compte tenu des incertitudes liées à la pandémie, le groupe britannique a annulé le versement de la dernière partie de son dividende 2020 et rééxaminera ultérieurement sa politique en la matière pour 2021.

Le groupe a subi des pertes conséquentes en mars, lorsque la pandémie s'est étendue à l'Europe et à l'Amérique du Nord, entraînant la fermeture de tous ses magasins dans ces zones.

Le directeur général, Marco Gobbetti, a souligné toutefois qu'avant la pandémie, Burberry progressait fortement dans sa stratégie de repositionnement de la marque avec des ventes qui augmentaient plus vite que prévu.

"Il faudra du temps pour se rétablir, mais la forte reprise dans certaines parties de l'Asie nous encourage et nous sommes bien préparés pour traverser cette période", a-t-il ajouté.

Burberry a annoncé un chiffre d'affaires annuel de 2,63 milliards de livres (2,94 milliards d'euros), en baisse de 3%, et un bénéfice d'exploitation ajusté pro-forma de 404 millions de livres, en baisse de 8 % à taux de change constants, pour l'année se terminant le 28 mars.

(Paul Sandle ; version française Kate Entringer, édité par Jean-Michel Bélot)