À Paris, le CAC 40 a perdu de 0,1% à 5.901,08 points. Le Footsie britannique a cédé 0,8% et le Dax allemand a lâché 0,38%.

L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,29%, le FTSEurofirst 300 a reculé de 0,42% et le Stoxx 600 de 0,36%.

La Chine a enregistré en octobre un ralentissement plus important qu'attendu de sa production industrielle. Selon BNP Paribas, la croissance chinoise devrait continuer de ralentir au quatrième trimestre pour des raisons qui dépassent le seul conflit commercial avec les Etats-Unis.

L'économie japonaise a quant à elle progressé au troisième trimestre à son rythme le plus faible en un an.

La bonne surprise macroéconomique du jour est venue de l'Allemagne, qui a enregistré au troisième trimestre une croissance inattendue de 0,1% de son produit intérieur brut, échappant ainsi à une récession technique.

"C'est évidemment mieux que prévu mais, en réalité, je dirais que c'est une victoire en trompe-l'oeil parce que dans les faits, cela réduit les chances d'une intervention budgétaire", a expliqué Michael Hewson chez CMC Markets.

Sur le front commercial, le Wall Street Journal a rapporté que les discussions commerciales entre Pékin et Washington achoppaient sur la question des achats de produits agricoles. Le ministère du Commerce chinois a répété de son côté que l'annulation de droits de douane mis en place depuis le début du conflit était une condition importante de la conclusion d'un accord.

VALEURS

Plus forte baisse sectorielle, l'indice Stoxx lié à l'automobile a reculé de 1,37%, pénalisé par le constructeur allemand Daimler (-4,48%) qui a prévenu que le durcissement de la réglementation en matière d'émissions polluantes aurait des conséquences directes sur ses profits en 2020 et 2021.

Burberry (+3,35%) a fini en tête du Footsie à Londres; les ventes du groupe de luxe ont progressé au troisième trimestre malgré les tensions à Hong Kong.

A WALL STREET

La Bourse de New-York était en légère baisse au moment de la clôture en Europe.

L'indice Dow Jones perdait 0,23%, le Nasdaq Composite reculait de 0,41% et le Standard & Poor's 500 de 0,22%.

Parmi les statistiques américaines du jour, les prix à la production ont augmenté en octobre à leur rythme le plus important en six mois, renforçant la position de la Réserve fédérale qui a laissé entendre qu'elle n'assouplirait pas davantage sa politique monétaire.

De loin la plus baisse du Dow Jones, l'équipementier de réseaux Cisco chutait de 7,21%, à un plus bas depuis janvier, après avoir annoncé des prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfices trimestriels inférieures aux attentes en raison des incertitudes sur l'économie mondiale.

CHANGES

L'aversion au risque favorise la hausse des valeurs refuges comme le yen, qui s'apprécie d'environ 0,4% face au dollar et face à l'euro.

La monnaie unique européenne est en léger repli face au billet vert, sous 1,10.

L'"indice dollar", qui mesure les fluctuations de la devise américaine par rapport à un panier de référence, est stable.

TAUX

Les emprunts d'Etat sont recherchés, ce qui se traduit par une baisse des rendements: le papier américain à 10 ans perd six points de base à 1,812%, revenant à un plus bas d'une semaine.

Le rendement du Bund à 10 ans a terminé la séance à -0,349%, à un creux depuis 10 jours.

PÉTROLE

Les cours du pétrole ont réduit leurs gains après l'annonce d'une hausse plus forte que prévu stocks américains de pétrole brut, selon les chiffres publiés par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Le repli des cours est limité par les commentaires du secrétaire général de l'Opep sur la probable révision à la baisse de la croissance de la production de pétrole de schiste américain en 2020.

Le Brent gagne 0,16% à 62,47 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,16% à 57,03 dollars.

MÉTAUX

L'or profite également de son statut de valeur refuge et monte de 0,65% à 1.472,51 dollars l'once.

(Édité par Sophie Louet)

par Laetitia Volga