Le mois de septembre, farouchement redouté par les opérateurs, n’aura pas vraiment été à la hauteur de sa réputation de mois baissier. En effet, le troisième trimestre s’achève au contraire dans un climat d’allégresse, où la moindre poussée de stress se dissipe rapidement.

L’indice français a ainsi repris le chemin de la hausse, les marchés semblant s’accommoder aux multiples rebondissements liés au différend commercial sino-américain, alternant phase de détente et phase d’escalade. A ce titre, l’appétit pour le risque profite aux secteurs jusqu’à présent délaissés, tels que l’automobile et les matériaux de base.

Par ailleurs, la flambée des cours pétroliers soutient les valeurs de l'énergie, à l’image de Total qui progresse de plus de 20% depuis le début de l’année. Le rebond du compartiment bancaire contribue aussi à l’embellie générale, boosté par les propos de Mario Draghi qui s’attend à un redressement relativement vigoureux de l’inflation en zone euro.

D’un point de vue graphique, le CAC40 demeure enfermé au sein d’une large zone de distribution horizontale, grossièrement bornée entre 5250 et 5530 points. Les cours reviennent ainsi au contact de la borne supérieure de ce trading range, dont le débordement libérerait un potentiel de hausse conséquent, avec en ligne de mire les 5640 points, plus haut annuel en clôture. A contrario, un nouvel échec prolongerait la phase d'indécision au sein de la zone bornée par les deux points de référence.