Les places financières viennent de connaître un mois de mai très chahuté avec un net retour de l'aversion au risque, dans un contexte d'escalade des tensions commerciales. Après le relèvement des droits de douane sur les produits importés chinois, la riposte de Pékin, le géant Huawei placé sur liste noire aux Etats-Unis et la menace d'embargo sur les terres rares, D. Trump a une nouvelle fois lancé un pavé dans la marre en annonçant une taxe de 5% sur tous les produits importés du Mexique à compter du 10 juin, pour limiter l'immigration, sanction qui sera renforcée de +5% tous les 10 du mois pour atteindre 25% en octobre.
Avec également des statistiques en berne qui laissent craindre un brutal ralentissement économique mondial, les opérateurs poursuivent leurs dégagements, à l'image du CAC40 qui a perdu 6.8% en mai.

Les valeurs liées aux matières premières, les semi conducteurs et les cycliques ont été lourdement sanctionnées (ArcelorMittal -31% en mai, Valéo -23%, STM -17%) et seuls quelques titres défensifs surnagent tels Véolia (+2.9%) ou encore Danone (+1.8%). La nervosité reste donc palpable et la volatilité devrait perdurer.

Graphiquement, le CAC40 a amorcé un mouvement de consolidation, enfonçant l'un après l'autre ses supports techniques. L'enfoncement de la zone de soutien des 5200 points, actuellement travaillée, impliquerait de nouveaux dégagements en direction des 5080 points dans un premier temps voire le seuil symbolique des 5000 points.