Dans la catégorie des capitalisations à trois chiffres (en dollars), Airbus domine toujours le classement européen des plus fortes progressions de l'année 2019, avec un gain désormais supérieur à 50%. L'industriel de l'aéronautique devance un compatriote habitué des podiums : LVMH, dont le titre a progressé de 49% depuis le 1er janvier. Les deux dossiers évoluent sur des pics historiques.
 
A l'échelle française, Airbus est évidemment en tête du CAC40 mais seulement en 8ème position du SBF120, dominé par Altran (+105%) depuis l'OPA surprise de Capgemini. Belle remontée également de Soitec (+87%), qui a pu s'appuyer sur de solides résultats malgré un contexte compliqué pour le secteur. DBV Technologies (+75%) a nettement rebondi par rapport à des cours il est vrai déprimés. On note aussi les retours en grâce de la paire Vallourec / CGG et de l'ancienne star des valeurs moyennes Ingenico. Le toujours prolifique dossier Sartorius Stedim Biotech est à nouveau proche de ses records historiques après 56% de hausse cette année.
 

Source Zonebourse
 
Depuis le 1er janvier, les grosses capitalisations confirment leur surperformance, même si le CAC Next 20 est l'exception qui confirme la règle comme nous le verrons ci-dessous :
 
 
 
  • Le CAC40 (en noir) affiche un gain de 17,7%. L'indice regroupe les 40 sociétés qui pèsent le plus lourd et qui sont le plus liquides de la Bourse de Paris. Cette surperformance s'explique par plusieurs facteurs que nous ne détaillerons pas ici et qui comprennent l'appétence pour la qualité et la liquidité dans le contexte de marché actuel ou encore l'effet d'auto-alimentation né de la gestion passive (ETF), que nous avons déjà développé dans ces colonnes (lire ici "Plus c'est gros, plus c'est bon").
  • Le CAC Mid 60 (en vert) s'en tire très honorablement avec 15,6% de hausse. Le CAC Mid 60 regroupe les plus gros titres parisiens hors CAC40 et CAC Next20. On y retrouve des sociétés dont le poids boursier est modeste comme Technicolor et Neopost et des acteurs dont la capitalisation dépasse 10 milliards d'euros comme Groupe ADP, CNP Assurances ou Amundi.
  • Le CAC SMALL (en orange) s'adjuge 11,55%. Cet indice regroupe toutes les valeurs françaises qui ne font pas partie des 120 plus importantes de la cote. Il est par conséquent un peu fourre-tout : on y trouve des entreprises moyennes comme Altarea, Tikehau, Interparfums ou Virbac mais aussi des capitalisations extrêmement faibles.
  • Le CAC Next 20 (en rouge) n'a gagné que 9,61% en 2019, ce qui est décevant pour l'antichambre du CAC40. L'indice a pâti des fortes baisses de ses deux plus gros représentants : Electricité de France (-19,8%) et Natixis (-10,3%) depuis le début de l'année, le premier après des interrogations sur la stratégie et un énième retard sur l'EPR de Flamanville, le second à cause des révélations sur la gestion affiliée H2O.
La "Gafaïsation" du CAC40 se confirme depuis le début de l'année, avec les surperformances des stars du luxe : +49% pour LVMH, +33% pour Hermès International, +27% pour Kering et +25% pour L'Oréal, là où le CAC40 n'a gagné "que" 17,7%.