Elle recensait 1.197 projets annoncés au 31 décembre dernier, un décompte qui place la France devant le Royaume-Uni (1.109) et l'Allemagne (971).

Et selon un sondage réalisé en février, 32% des dirigeants d'entreprise jugeaient que l'attractivité de l'Hexagone s'améliorait tandis que 50% la jugeaient stable malgré les mouvements sociaux de 2018 et 2019.

L'épidémie de coronavirus et le confinement passés, 65% environ des investissements annoncés seraient maintenus, un quart reportés ou fortement révisés et 10% annulés, précise EY, tout en soulignant que l'investissement étranger pourrait "fortement ralentir" en 2020 et 2021.

Un deuxième sondage auprès de dirigeants, mené cette fois entre le 20 et le 30 avril, montre en effet que deux tiers d'entre eux envisagent une révision à la baisse de leurs projets cette année et 15% un report à 2021.

"Ce ralentissement de l'investissement international doit être surveillé car il représente 31% des exportations industrielles et 21% de la R&D privée en France", note l'étude.

"Les investissements devraient se poursuivre dans certains secteurs, comme la santé, les loisirs en ligne ou le e-commerce; mais l'alerte est forte sur les sites de production, notamment dans l'aéronautique, l'automobile, les équipements, la chimie et la plasturgie."

La sortie du confinement et le plan de relance seront évidemment deux des enjeux clés des mois à venir pour rassurer les investisseurs, estime le cabinet, qui conseille aussi de "miser sur le match Paris-Londres" après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, pour tenter d'attirer des sièges sociaux et des fonctions tertiaires.

(Leigh Thomas et Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)