L'équipementier pour l'aéronautique et la défense a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 21,05 milliards d'euros, en hausse de 10,4% sur une base organique contre une croissance attendue entre 7% et 9%. Le résultat opérationnel courant a pour sa part bondi de 24,7% à 3,023 milliards d'euros, hors Zodiac Aerospace, contre une progression attendue d'environ 20%.

Les analystes attendaient en moyenne un chiffre d'affaires de 21,039 milliards d'euros et un bénéfice d'exploitation de 2,898 milliards en 2018, selon les données Eikon de Refinitiv.

Le groupe, qui prévoit de verser un dividende de 1,82 euro (+13,8%) au titre de 2018, vise en 2019 une croissance du chiffre d'affaires ajusté de 7 à 9% (+5% en organique) et une progression de 10 à 12% de son résultat opérationnel courant.

A 10h21, le titre reculait de 0,54% à 119,65 euros, quasiment en ligne avec l'indice CAC 40 (-0,32%).

"C'est un exercice 2018 solide avec un CA annuel en forte croissance à 21,05 milliards (+10,4%, en ligne avec le consensus ) avec une contribution de 3,799 milliards de Zodiac sur les 10 derniers mois, dans la fourchette des guidances de la société", observe Frédéric Rozier, gérant chez Mirabaud, pour qui le groupe a réalisé une excellente exécution opérationnelle.

"Les perspectives pourront être perçues comme trop prudentes sur la croissance du ROC entre 10-12% avec un titre correctement valorisé", ajoute-t-il toutefois.

Safran a déclaré que la montée en cadence de la production du nouveau moteur LEAP se poursuivait avec la livraison de 1.118 unités l'an dernier. CFM, sa coentreprise avec General Electric, est en bonne voie pour livrer plus de 1.800 moteurs LEAP cette année, a-t-il ajouté.

Lors d'une conférence téléphonique, le directeur général de Safran, Philippe Petitcolin, a déclaré que les retards de livraisons de moteurs à Boeing seraient résorbés au deuxième trimestre de l'année.

Le groupe a également indiqué que l'intégration de Zodiac, qui avait connu plusieurs années difficiles en matière de production avant d'être racheté par Safran, étaient "sur les rails".

(Avec la contribution de Bertrand Boucey, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)

par Tim Hepher et Jean-Michel Belot