Belle journée que ce mardi: forte hausse de +1,6% des indices boursiers (appétit pour le risque), belle progression des marchés obligataires (dont le moteur est souvent l'aversion au risque).

Manifestement, les acheteurs de dettes souveraines attendent des annonces fortes des banques centrales mercredi et jeudi... et les actionnaires du CAC40 ou de l'E-Stoxx50 aussi.

Les Bunds se détendent de -2,5Pts à -0,47%, nos OAT de -2,5Pts également à -0,002% (retour en territoire de rendement négatif).

La confiance des ménages français a enregistré une chute historique en avril: c'était la première publication intégrant la crise sanitaire.
L'indicateur synthétique de l'Insee dévisse de -8Pts, de 103 à 95, soit sa plus forte baisse depuis la création de l'enquête en 197.

La proportion de ménages estimant qu'il est opportun de faire des achats importants chute lourdement, le solde correspondant perdant 43 points à -56, et le solde d'opinion des ménages relatif à leur situation financière future diminue très fortement, perdant 15 points... mais les valeurs restent très supérieures aux planchers touchés fin 2011 ou mi-2013.
Outre Atlantique, et dans le même esprit, l'indice de confiance des consommateurs américains, calculé par le Conference Board, plonge de 120 vers 86,9 alors que les économistes l'anticipaient en baisse un peu moins marquée vers 87,9.

Plus précisément, le sous-indice de la situation présente selon les consommateurs est passé de 166,7 à 76,4 d'un mois sur l'autre, quand celui portant sur leurs attentes s'affiche à 93,8, contre 86,8 le mois précédent.
A wall Street, les T-Bonds emboîtent le pas des Bunds et OAT avec -4Pts à 0,614%.

Les 'Bonos' espagnols font encore mieux avec -5,7Pts à 0,844%, les BTP italiens ne se sont détendus que de -2Pt à 1,739%.

Les hausse des bons du Trésor induit que les investisseurs semblent parier sur des annonces 'fortes' de la part des banques centrales: pour la FED dès mercredi soir, pour la BCE jeudi vers 13H30.

La FED pourrait annoncer qu'elle 'réfléchit' aux avantages et inconvénients des taux négatifs, la BCE qu'elle va prendre le contrôle total de la courbe de taux, 'à la japonaise' en achetant tout, aussi longtemps que nécessaire.

Tout comme au Japon depuis 4 ans, le marché de taux en tant que 'marché' serait définitivement aboli au profit d'une chambre d'enregistrement de prix administrés.
La BCE s'étant autorisé il y a une semaine l'achat de n'importe quel instrument obligataire mal noté, de type catégorie spéculative ou pire (Junk), elle abolit également le 'risque' sur le segment 'corporate': la notion de 'marché' y vole également en éclat.

Il ne reste plus pour la BCE qu'une étape à franchir: l'achat d'ETF 'actions' (comme la banque du Japon) et le compartiment passera à son tour en mode 'administré'... ce qu'il semble être depuis 48H avec +150Pts de hausse pour le CAC40, sans motif lié à l'actualité depuis 48H.

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