Les marchés obligataires n'ont pas trop subi de phénomène de rotation sectorielle en cette journée de (spectaculaire) rebond des places boursières (le CAC40 avec +2,3% affiche sa plus forte hausse de l'année).
Les OAT affichent +0,8Pt à 0,7550%, les Bunds +1,3% à 0,386%, les T-Bonds +3,3Pts à 3,142%.
En périphérie, les 'Bonos' se détendent de -0,8Pts à 1,567% mais la performance la plus encourageante provient des BTP italiens, de nouveau en situation très tendue la veille (envol de +15Pts de base) mais qui enrayent leur spirale négative et s'améliorent de -6Pts à 3,425%.

Il est rare qu'un mouvement spectaculaire s'enclenche à rebours des bons du Trésor corrélés à l'Euro mais le '10 ans' islandais est de ceux là, avec une détente de -12Pts à 6,066%, après avoir culminé la veille à 6,19%, un 'plus haut' depuis juin 2016... cela commençait à devenir critique !
Le rendement n'était que de 4,64% en juin 2017, il a augmenté de +150Pts en 22 mois... alors que le 'Bund' est parfaitement inchangé depuis cette date.
Et de façon tout à fait symétrique, le rendement du '10 ans' grec est retombé de 6,19% à 45,235% (inchangé ce mercredi) et même 3,82% début juillet.
D'où la question : la Grèce est-elle une meilleure signature que l'Islande.

Les marchés ne semblent pas s'être émus des chiffres 'macro' du jour: le PMI de Chicago chute de -2Pts vers 58,4, au plus bas depuis avril.
C'est un peu mieux du côté de l'emploi: selon le cabinet ADP, le secteur privé américain a généré 227.000 nouveaux jobs en octobre, score nettement supérieur à la prévision moyenne des analystes qui était de 190.000... et légèrement supérieur aux 218.000 créations de postes privés enregistrées au mois de septembre.
Verdict vendredi avec la publication du 'NFP' : le plus important sera l'ampleur de la révision des chiffres de septembre, plutôt que le score préliminaire d'octobre.

Du côté des statistiques européennes, la menace inflationniste reste largement contenue: les prix à la consommation en France augmenteraient de 2,2% sur un an en octobre 2018, un taux d'inflation annuel stable par rapport à celui de septembre, selon l'estimation provisoire réalisée en fin de mois par l'Insee.
Ce dernier précise que l'accélération des prix de l'énergie et des services serait compensée par une baisse plus marquée de ceux des produits manufacturés et par un ralentissement des prix des produits frais.

Le taux d'inflation annuel de la zone euro est pour sa part estimé à 2,2% en octobre 2018, contre 2,1% en septembre selon une estimation rapide publiée par Eurostat, alors que le consensus attendait une stabilité à 2,1% pour le mois qui s'achève. L'institut précise que l'énergie devrait connaître le taux annuel le plus élevé en octobre (10,6%), suivie de l'alimentation, alcool et tabac (2,2%), des services (1,5%) et des biens industriels non énergétiques (0,4%).

Le taux de chômage dans la zone euro est, enfin, resté stable à 8,1%, se maintenant à un plus bas depuis novembre 2008.


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