Londres (awp/afp) - Le cacao, le café et le sucre ont nettement reculé sur la semaine alors que les marchés des matières premières agricoles tropicales attendent des productions abondantes.

"Avec les craintes de récoltes peu abondantes (pour les céréales) en raison des sécheresses, il faut se rappeler que d'autres peuvent encore produire à plein volume", ont prévenu les analystes de Commerzbank.

Le café baisse

L'arabica a fortement reculé sur la semaine, tandis que le robusta a légèrement creusé ses pertes, à 1.631 dollars la tonne mercredi, à son plus bas depuis plus de deux ans, avant de rebondir.

Du côté du robusta, "le Vietnam (premier producteur mondial) prévoit une récolte record à 30 millions de sacs, ou 1,8 million de tonnes, en 2018-2019", ont souligné les analystes de Commerzbank.

Les analyses divergent par ailleurs sur l'effet que la chaleur aura au Brésil, premier producteur mondial d'arabica.

"Les derniers mois ont été secs, cela pourrait peser sur la prochaine récolte", a estimé Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

"La vague de chaleur est un non sujet pour le café", ont contré les analystes de INTL FCStone.

Le cacao flanche

Les prix du cacao ont très nettement reculé sur la semaine, la cotation de Londres touchant mercredi 1.580 dollars, à son plus bas depuis près de cinq mois, tandis que la cotation américaine a baissé jeudi à 2.053 dollars, un plancher depuis cinq mois et demi.

"La perspective d'une récolte abondante dans l'année à venir suffit à peser sur les prix", a résumé Jack Scoville.

"Les sols ivoiriens sont humides, ce qui rassure le marché quant aux effets néfastes d'une possible sécheresse", ont ajouté les analystes de INTL FCStone.

La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao.

Selon Commerzbank, si certains acteurs du marché misent toujours sur une récolte moins abondante que celle de l'année précédente, qui avait atteint des records historiques, "les données qui arrivent des ports ivoiriens sont relativement semblables à celles de l'année dernière".

Le sucre recule

La tonne de sucre blanc a touché jeudi à Londres 312 dollars, à son plus bas en plus de trois mois, tandis que la livre de sucre brut a atteint le même jour son plus bas en près de trois ans, à 10,37 cents à New York. Comme pour le café, le marché gardait un oeil sur la météo du Brésil, premier producteur mondial de canne à sucre.

Dans le pays, "les chargements à l'exportation sont en ligne avec ceux des années précédentes et les acteurs du marché estiment que les importateurs sont bien fournis, quand ils ne croulent pas sous le sucre", a commenté Tom Kujawa, analyste chez Sucden.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en septembre valait 1.655 dollars vendredi à 14H00 GMT, contre 1.657 dollars le vendredi précédent à 11H00 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en septembre valait 107,70 cents, contre 109,15 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en octobre valait 324,70 dollars, contre 327,70 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 10,88 cents, contre 11,03 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en décembre valait 1.591 livres sterling, contre 1.705 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en septembre valait 2.068 dollars, contre 2.290 dollars sept jours plus tôt.

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