Londres (awp/afp) - Le cacao a reculé cette semaine sur des prises de bénéfices alors que les exportations ivoiriennes auraient décollé en flèche, tandis que le café et le sucre ont effectué des mouvements restreints en l'absence de nouvelles importantes.

- Le cacao recule, les exportations s'envolent -

Les prix du cacao, qui avaient atteint leur plus haut niveau de l'année en fin de semaine dernière, ont reculé cette semaine.

Les cours avaient été dopés par les prévisions d'une récolte moins abondante que prévu en Côte d'Ivoire après des pluies abondantes qui avaient abimé les cacaoyers. La Côte d'Ivoire est de loin le premier producteur mondial de cacao.

Par ailleurs, le port de San Pedro (Côte d'Ivoire), premier port d'exportation de cacao au monde, aurait vu ses exportations s'envoler en octobre, de 52% à 54.541 tonnes pour le premier mois de la récolte 2017-2018, a rapporté l'agence Bloomberg cette semaine.

"Sur le dernier mois, les investisseurs ont été plus nombreux à acheter qu'à vendre pour la première fois depuis décembre 2016, car ils attendent désormais des prix plus élevés", ont commenté les analystes de Capital Economics.

"Mais ces rumeurs d'une récolte altérée n'ont pas été confirmées, et les acteurs du marché se sont mis à vendre", a complété Jack Scoville, analyste chez Think Markets.

- Optimisme prudent sur le café -

Les prix du café ont légèrement remonté sur la semaine.

"En l'absence d'informations fortes sur l'offre ou la demande, ce sont les marchés financiers qui décident des prix du café", ont estimé les courtiers de I&M Smith.

"Les fonds d'investissement sont actuellement deux fois plus nombreux à parier sur une baisse des prix de l'arabica qu'à miser sur une hausse", ont noté les analystes de Société Générale qui estiment que "même avec des niveaux de stocks élevés et une météo favorable aux récoltes en Amérique latine, ce positionnement du marché n'est pas tenable à long terme".

L'arabica, qui est récolté principalement en Amérique latine, est particulièrement sensible aux données sur les récoltes de la région, tandis que le robusta réagit plus aux données venues du premier producteur mondial, le Vietnam.

- Le sucre sans direction -

Les prix du sucre ont atteint des plus hauts cette semaine, la tonne de sucre blanc atteignant mardi à Londres 404,80 dollars, à son plus haut depuis trois mois et demi avant de reculer sur la fin de semaine, tandis que la cotation new-yorkaise du sucre brut a touché vendredi son plus haut en cinq mois et demi, à 15,37 cents la livre.

"Les prix de Londres ont souffert en fin de semaine de l'arrivée à expiration du contrat de décembre, qui a poussé les investisseurs à la vente", a commenté Jack Scoville.

"Les marchés ont noté que le sucre était la matière première qui avait signé la pire performance en Bourse cette année, et cela pourrait inciter certains fonds à revoir leur positionnement pour l'année prochaine", a estimé Tom Kujawa, analyste chez Sucden, qui note également que la perspective d'une récolte riche dans l'hémisphère Nord, c'est-à-dire en Europe, en Inde et en Thaïlande, pèse sur les cours.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en janvier valait 1.829 dollars vendredi à 14H40 GMT, contre 1.819 dollars le vendredi précédent à 12H30 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mars valait 129,25 cents, contre 126,10 cents sept jours auparavant mais pour le contrat de décembre.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mars valait 395,40 dollars, contre 396,40 dollars le vendredi précédent mais pour le contrat de décembre. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars valait 15,35 cents, contre 14,88 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mars valait 1.612 livres sterling, contre 1.656 livres sterling le vendredi précédent mais pour livraison en décembre. A New York, la tonne pour livraison en mars valait 2.137 dollars, contre 2.189 dollars sept jours plus tôt mais pour le contrat de décembre.

js/acd/nas