Madrid (awp/afp) - La troisième banque espagnole CaixaBank a annoncé mardi que son bénéfice net avait doublé au troisième trimestre à 649 millions d'euros, profitant comme au trimestre précédent de l'intégration de la banque portugaise BPI, rachetée en février.

Au troisième trimestre 2016, CaixaBank avait enregistré un résultat net de 332 milions d'euros.

Sur le trimestre, BPI a contribué au résultat net à hauteur de 103 millions d'euros, précise le communiqué.

Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d'affaires, atteint 1,2 milliard d'euros, contre 1 milliard au troisième trimestre 2016 avant l'intégration de BPI.

Sur les neuf premiers mois de l'année, il grimpe de plus de 15% à 3,5 milliards d'euros. Sans BPI, la hausse n'aurait été que de 6,5%, précise la banque.

Au troisième trimestre, la CaixaBank (hors BPI) a souffert d'un recul de sa marge brute, en raison d'une baisse des commissions due à "une moindre activité de la banque d'investissements" et à une chute des dividendes engrangés grâce aux entreprises dans lesquelles la banque a des participations, notamment le groupe télécoms Telefonica.

Elle a en revanche profité d'une forte hausse des revenus liés aux assurances.

Le taux de fonds propres durs du groupe, qui mesure sa solidité financière, progresse légèrement à 11,7% contre 11,5% fin juillet.

Le taux de créances douteuses, soit la part de crédits accordés risquant de ne pas être remboursés, se réduit légèrement à 6,4%, contre 6,5% fin juillet.

Les comptes, clos fin septembre, ne font pas encore état d'un éventuel impact de la crise politique en Catalogne, région d'origine de CaixaBank, où les dirigeants séparatistes menacent de déclarer l'indépendance depuis le référendum d'autodétermination du 1er octobre, interdit par Madrid.

CaixaBank, troisième banque espagnole et deuxième banque catalane, a subi ces dernières semaines une forte chute de son cours en Bourse en raison de l'incertitude politique, qui l'a poussée le 6 octobre à transférer son siège social de Barcelone à Valence, pour assurer son maintien dans la zone euro, et donc sa source de financement via la Banque centrale européenne (BCE), quelle que soit l'issue de la crise catalane.

afp/buc