Madrid (awp/afp) - La troisième banque espagnole CaixaBank compte améliorer son taux de rentabilité à 12% en tablant sur un contexte économique plus favorable en Espagne et en poursuivant la réduction du nombre de ses agences, selon son plan stratégique publié mardi.

CaixaBank prévoit en effet une "bonne trajectoire" de ses revenus, "supérieurs aux coûts" grâce à une amélioration de la marge d'intérêt, des commissions ou encore des gains touchés sur les assurances, dans un contexte favorable de croissance du PIB en Espagne et au Portugal "à environ 2% par an dans les prochaines années", indique-t-elle dans un communiqué.

Elle a par ailleurs annoncé son intention de récompenser davantage ses actionnaires, en faisant passer le taux de distribution de ses bénéfices sous forme de dividendes à plus de 50% d'ici 2021.

Dans un pays traumatisé par la crise de 2008, l'établissement veut également élever son ratio de fonds propres, indicateur clef de la solvabilité d'une banque, à 12%. Il était de 11,4% en septembre.

"La réputation minée du secteur financier est un problème grave, mais c'est une opportunité pour valoriser le modèle (...) que propose CaixaBank, fondé sur les valeurs de qualité, de confiance et d'engagement social", a assuré son directeur général, Gonzola Gortazar.

Pour ce faire, elle compte ramener le taux de créances douteuses du groupe, c'est-à-dire la part de crédits accordés risquant de ne pas être remboursés, de 5,1% en septembre à moins de 3% en 2021, en se délestant des "actifs non stratégiques", et notamment ceux hérités de la crise.

La banque veut aussi poursuivre la réduction du nombre de ses agences en Espagne: elle compte en fermer 800 pour ramener leur nombre à 3.640 dans le cadre de son plan de transformation numérique.

"Le nouveau Plan prétend capturer l'usage du +blockchain+ (technologie nouvelle d'échanges sécurisés de données, ndlr), de l'intelligence artificielle, de la robotique..." détaille CaixaBank, qui revendique 6,1 millions de clients en ligne en Espagne.

Au troisième trimestre, la banque avait accusé une forte baisse de son bénéfice net, de 27,6% sur un an, affecté par des charges liées à la vente de sa part de 9,4% dans le groupe pétrolier Repsol.

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