Londres (awp/afp) - La chaîne britannique hôtelière Intercontinental (IHG) et le croisière américain Carnival ont annoncé vendredi subir de plein de fouet l'impact financier du coronavirus qui les contraint à stopper des activités.

"Le moment est sans précédent" et "la demande dans les hôtels est actuellement au plus bas que nous ayons jamais vu", résume Keith Barr, directeur générale de IHG, qui possède les enseignes InterContinental, Holiday Inn et Crowne Plaza.

En raison des mesures de confinement et des restrictions sur les voyages dans de nombreux pays, le revenu par chambre disponible (RevPAR), indicateur clé du secteur hôtelier, va plonger de 60% au mois de mars, prévient IHG.

Il s'attend même à ce que la chute soit encore plus sévère sur les marchés les plus paralysés.

Et les annulations tombent en cascade pour le mois d'avril et de mai, signe que ces difficiles conditions de marché vont persister.

Le groupe entrevoit toutefois une éclaircie en Chine, l'un de ses principaux marchés, et où l'épidémie semble se calmer. Quelque 60 hôtels sont encore fermés, contre 178 au pic de l'épidémie, et ces derniers jours le taux d'occupation remonte modestement.

Face à cette crise, IHG a pris des mesures pour réduire ses coûts et préserver sa trésorerie, avec notamment des baisses de salaires, dont d'"importantes" pour les membres de la direction.

De son côté, le croisiériste américain Carnival, coté à Londres, a publié pour le premier trimestre (décembre à février) une perte nette de 781 millions de dollars.

Le groupe, dont l'action s'est écroulée d'environ 70% depuis le début de l'année, a désormais suspendu l'ensemble de ses croisières à travers le monde. Carnival n'est pas en mesure de faire de prévisions chiffrées pour l'ensemble de l'exercice 2019-2020 mais il s'attend à être en perte.

afp/al