La publication du document de référence d’une société cotée est souvent l’occasion de mettre à jour son profil. Nous profitons de la sortie ce jour de celui de Carrefour pour examiner quelques fractions de ce pavé de 348 pages, qui s’ouvre sur un préambule du nouveau PDG Alexandre Bompard et sur la présentation du plan stratégique.

Près de 380.000 salariés dans le monde

Au 31 décembre dernier, le groupe imaginé par Marcel Fournier comptait 12.300 magasins dans le monde, dont 5.571 en France (avec 636 « Drive »), représentant 17,6 millions de mètres carrés. La politique de développement a concouru à privilégier la détention immobilière : le part d’hypermarchés en propriété est à plus de 65%. Celui de supermarchés avoisine 50%. Le chiffre d’affaires 2017 (hors taxes) a atteint 78,9 milliards d’euros, pour un résultat opérationnel courant de 2 milliards d’euros et un bénéfice net de part du groupe déficitaire de -531 millions d’euros, phase de restructuration oblige. La dette nette ressortait à 3,74 milliards d’euros et les capitaux propres part du groupe à 10,06 milliards d’euros. Le distributeur comptait en fin d’année dernière 378.923 salariés, soit 1,4% de moins qu’un an avant. Sur ce total, 223.118 étaient localisés en Europe, 98.849 en Amérique Latine et 56.956 en Asie.

Trois puissants actionnaires

Intéressons-nous au capital, qui recèle toujours des noms prestigieux. Le principal actionnaire du distributeur est le holding GALFA, de la famille Moulin, propriétaire des Galeries Lafayette. Il est crédité de 12,88% du capital (dont 2,88% via des options d’achat), conférant 15,91% des droits de vote réels. Bernard Arnault, par l'intermédiaire de Groupe Arnault, Cervinia Europe et Bunt, affiche 8,77% du capital et 8,23% des droits de vote. Quant au milliardaire brésilien Abilio Diniz, on le retrouve derrière la structure Stanhore International Trading à 7,76% du capital et 10,07% des droits de vote. ll a depuis le 1er avril bénéficié de droits de vote double additionnels, portant son total de droits de vote à 11,93% sans modification du nombre de titres, ce qui l’a amené à produire une déclaration d’intentions dans laquelle il confirme soutenir la stratégie des dirigeants, une précision qui n'est pas inutile dans le contexte actuel. Il n'existe aucun pacte d'actionnaires au capital.

Derrière ce trio, les salariés possèdent 0,97% du capital et 1,55% des droits de vote. Un peu plus des deux-tiers du tour de table, 68,11%, sont aux mains du public. Le conseil d’administration de Carrefour compte 19 administrateurs, qui se sont réunis dix fois en 2017 avec un taux d’assiduité de 92,2%.

 

Source Carrefour, document de référence 2017