Plus d’un an après son arrivée, le PDG Alexandre Bompard a enclenché des baisses de coûts saluées par le marché. Les investisseurs attendent maintenant du concret sur l'inversion de la courbe du chiffre d'affaires dans les hypers en France.

Les analystes tablent sur un nouveau recul de ces très grands formats distancés par Leclerc, tandis que la tendance devrait être très négative en Italie et en Espagne pour cause de concurrence accrue.

Le Brésil devrait apporter un soutien, le pays étant sorti de la déflation sur les prix alimentaires.

Le consensus Reuters/Inquiry Financial table en moyenne sur un chiffre d'affaires de 21,16 milliards d'euros, en baisse de 3,2% en données publiées.

Les analystes sont prudents sur le titre, la moitié d'entre eux (50%) étant à conserver, contre un peu plus de 8% à la vente et 42% environ à l'achat (achat+achat fort). Le titre navigue actuellement autour de 15,5 euros, un cours assez proche de l'objectif moyen de 18,2 euros, ce qui traduit également un certain attentisme du marché.

Le secteur a été durement ébranlé depuis près d'un an et demi par l'irruption du géant américain du e-commerce Amazon, qui fait trembler sur ses bases le modèle de la distribution basé sur les hypermarchés. Depuis le début de l'année, l'indice sectoriel européen accuse un repli de plus de 5%, mais la baisse de Carrefour atteint presque 14%.

(Service Entreprises, Pascale Denis et Jean-Michel Bélot)