Carrefour : Focus sur les tendances alimentaires en Italie

La nourriture, c'est du goût et de la culture !
- L'alimentation est au cœur de l'identité italienne. Les Italiens consacrent une part importante de leurs dépenses à l'alimentation : 14,1% (VS 12% au sein de l'UE), c'est leur second poste de dépense (3ème au sein de l'UE).
- La gastronomie Italienne est d'abord régionale. Elle fait partie intégrante de l'identité culturelle locale et rappelle l'unité tardive du pays (1861).
- Ce qui se traduit dans les comportements d'achat : l'origine italienne est le premier critère de sélection d'un produit (34% des consommateurs), devant le prix (22%) et la qualité des ingrédients (20%). En 10 ans, la consommation locale et de proximité a bondi de 17%.
- Les Italiens sont friands des circuits courts et la crise financière a vu se développer une forme de patriotisme économique en soutien aux producteurs locaux. Les « mercato del continado », où les producteurs vendent directement aux consommateurs se sont multipliés.

Les consommateurs italiens privilégient d'ailleurs les courses régulières, en 2012, ils faisaient leurs courses tous les deux jours dans le Nord ; tous les 1,5 jours dans le Sud.
- Au-delà de l'alimentation, la gastronomie Italienne est un patrimoine : le pays possède 252 AOP IGP et STG, soit 23% du total européen.
- Les Italiens sont toutefois ouverts aux cuisines du monde : entre 2007 et 2012 le segment des produits ethniques est celui qui a le plus progressé (+40% en volume) parmi les ventes dans les GMS. En 2015 un tiers des Italiens déclaraient avoir consommé au moins une fois un plat ethnique le mois précédent, et 57,5% disaient avoir augmenté leur consommation de cuisine du monde ces 5 dernières années.

Manger mieux, mais vite, pratique et surtout moins cher
Le désir d'une alimentation plus saine

- Une partie des consommateurs expriment un désir de produits sains et soutenables : en 2016, ils sont 34% à affirmer vouloir plus de produits favorisant un mode de vie sain en rayon, 28% plus de produits éthiques et écologiques, et 23% plus de produits aux ingrédients naturels.
- Le pays compte environ 8% de végétariens (vs 3% en France), soit 15% de plus qu'en 2013 ; parmi eux, 46,7% se déclarent motivés par le souci de leur santé/bien-être, 30% par sensibilité au sort des animaux, et 12% pour des raisons relatives à la protection de l'environnement.
- Ces considérations influencent directement les ventes : entre janvier et mai 2016, les ventes de fruits séchés augmentent de 14%, les fruits frais de 5,2%, les légumes de 3,4%, là où les ventes de viande et de fromage diminuent respectivement de 4,2 et 2,7%.
- Les ventes de produits bios ont en moyenne augmenté de 12,3% par an sur la période 2010-2015.

Une alimentation plus « pratique »
-L'Italie n'échappe pas à la tendance globale de « facilitation » des pratiques alimentaires, et 29% des consommateurs aimeraient trouver plus de produits « qui facilitent la vie ». La valeur des ventes de viande salée tranchée augmente ainsi de 13,2% en 2016, celle des ventes de plats pré-cuisinés de 36,6%, les salades de 23,5%, et les snacks/sandwiches de 36,8%.

Outre le désir de praticité qui se fait sentir chez de nombreux consommateurs, ces dynamiques peuvent aussi être rattachées à la baisse du pouvoir d'achat, qui oblige les Italiens à réduire leurs sorties au restaurant, à privilégier des snacks moins coûteux.

Une alimentation moins coûteuse
- Les effets de la crise obligent les Italiens à moduler leur consommation alimentaire : entre 2009 et 2015, les dépenses alimentaires des Italiens (à prix constant de 2010) ont baissé de 7,5%
- Ils n'hésitent pas à chercher les bonnes occasions: 90% d'entre eux déclarent regarder les tracts promotionnels pour orienter leurs courses.

Sources: ADOC 2012, Agrifood monitor, CIA World Factbook , ISTAT, OCDE, Eurispes, Nielsen, USDA