À Paris, l'indice CAC 40 avance de 0,35% à 5.489,72 points vers 09h12 GMT, renouant avec ses niveaux de début novembre.

À Francfort, le Dax prend 0,41% et à Londres, le FTSE est pratiquement inchangé (-0,02%).

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,29% et le FTSEurofirst 300 progresse de 0,24%. De son côté, le Stoxx 600 s'adjuge 0,26%, renouant avec un plus haut depuis septembre 2015.

En Asie, l'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) gagne 0,35%, après avoir bondi de 3,1% la semaine dernière, sa meilleure performance hebdomadaire en six mois. La Bourse de Tokyo était fermée en raison d'un jour férié.

Vendredi, Wall Street a encore battu des records en dépit d'une statistique de l'emploi inférieure aux attentes.

Aux valeurs en Europe, le secteur automobile se distingue encore après avoir déjà profité vendredi d'une note favorable de JPMorgan. Son indice Stoxx 600 avance de 1,08%, plus forte hausse sectorielle en Europe.

Le compartiment des ressources de base (+0,86%) reste aussi bien orienté, dans le sillage de la hausse des cours des métaux. A Paris, ArcelorMittal prend 1,85%, en tête du CAC 40.

CARREFOUR, LANTERNE ROUGE DU CAC 40

A l'inverse, Carrefour baisse de 1,97% en amont de la publication de son chiffre d'affaires du quatrième trimestre, le 17 janvier. "Je n'anticipe pas une fin d'année particulièrement engageante", indique Antoine Parison, analyste chez Bryan Garnier.

LVMH (-1,2%) et Tarkett (-3,41%) sont pour leur part pénalisés par des abaissements de recommandation, respectivement de Raymond James et d'Exane BNP Paribas.

Ailleurs en Europe, l'allemand Dialog Semiconductor avance de 3,05% après la publication de son chiffre d'affaires trimestriel.

Les investisseurs attendent cette semaine les premières publications de résultats aux Etats-Unis au titre du quatrième trimestre, avec les annonces de plusieurs grands établissements bancaires, comme Bank of America-Merrill Lynch (jeudi) et JPMorgan Chase (vendredi).

Les bénéfices des entreprises du S&P 500 sont attendus en hausse de 10% en moyenne.

INCERTITUDES SUR LES POLITIQUES MONÉTAIRES

Plusieurs responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) doivent par ailleurs s'exprimer dans les prochains jours, avec les interventions de pas moins de trois d'entre eux dès ce lundi dans la soirée.

Le responsable de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, s'exprimera à 17h40 GMT, suivi de John Williams (Fed de San Francisco) à 18h35 GMT et d'Eric Rosengren (Fed de Boston) à 21h25 GMT.

En Europe, la Banque centrale européenne (BCE) doit publier jeudi le compte rendu de sa dernière réunion de politique monétaire (BCE).

"L'incertitude autour des politiques monétaires des deux côtés de l'Atlantique sera l'un des thèmes importants de cette nouvelle année", pointent les stratèges d'Aurel BGC.

"Il sera difficile d'ancrer des anticipations stables de hausse des taux directeurs, notamment si l'activité économique accélère nettement en zone euro et aux Etats-Unis en 2018", ajoutent-ils.

Après la publication des indicateurs PMI aux premiers jours de l'année, l'agenda sera allégé cette semaine en termes de statistiques dans la zone euro. En revanche, plusieurs données sont attendues jeudi et vendredi aux Etats-Unis, notamment sur la consommation des ménages et l'inflation.

Sur le marché des changes, le dollar reprend des couleurs lundi après avoir touché en début d'année un plus bas de trois mois et demi face à un panier de devises de référence. L'euro recule en particulier de 0,3% à 1,1992.

(édité par Patrick Vignal)

par Blandine Henault