Casino bondit de 6,55% à 38,58 euros, après avoir publié des chiffres d’activité rassurants pour le quatrième trimestre, dans un contexte économique marqué par le mouvement des " Gilets Jaunes ". Ainsi, le distributeur a affiché un chiffre d'affaires global de 9,9 milliards d'euros, en croissance de 5,1% en organique et de +3,6% en comparable. En France, les ventes sont en hausse de 1,4% au total, de +0,2% en organique et de +0,5% en comparables. Casino estime l'impact des " Gilets Jaunes " à -50 millions, soit 1% du chiffre d'affaires français. Celui-ci ressort à 4,919 milliards.

" Le ralentissement constaté ce trimestre est dû pour l'essentiel aux mouvements sociaux de fin d'année. Dans ce contexte, les enseignes du groupe ont montré une bonne résistance ", peut-on lire dans un communiqué.

Et c'est cette résistance qui est saluée par les investisseurs et analystes, à l'image d'Oddo BHF, qui réitère son opinion Neutre, assortie d'un objectif de cours de 36 euros.

Les ventes en France ressortent en ligne avec les attentes du broker, qui souligne que les hypermarchés et supermarchés ont été les deux les plus touchés par le mouvement des Gilets jaunes.

Toutefois, " leurs LFL restent corrects : -0.5% en au T4 pour les hypermarchés Géant et +0.8% pour les supermarchés Casino, soit une croissance en ligne avec l'évolution du marché alimentaire français au T4 ", précise le broker à propos de la croissance organique.

Monoprix (+0,5% en comparable) a affiché une faible performance compte tenu des manifestations dans la capitale et la baisse de la fréquentation touristique. Il en est de même pour Franprix.

Enfin, Leader Price et Proximité ont affiché une croissance respective de +2,1% et +5,3% en comparable.

Dans ce contexte, Casino a confirmé ses objectifs de résultats annuels, et table toujours sur une croissance de plus de 10% sur l'exercice 2018.

De son côté, Jefferies maintient son opinion Conserver ainsi que son objectif de cours de 35 euros. " La France a bien résisté malgré les perturbations ", précise le bureau d'analyses. Toutefois, celui-ci reste tourné vers l'endettement du groupe. Il ne s'attend qu'à une amélioration progressive à moyen terme, " la situation concurrentielle en France, demeurant structurellement difficile "