Paris (awp/afp) - Le groupe de distribution Casino a vu son chiffre d'affaires reculer de 0,5% au premier trimestre, les bonnes performances de l'Amérique latine, tirées par le Brésil, n'ayant pas suffi à compenser le repli de l'activité en France.

Ce chiffre d'affaires publié jeudi, qui s'établit à 8,85 milliards d'euros, est supérieur aux attentes des analystes interrogés par l'agence d'information financière Bloomberg, ainsi qu'à ceux sondés par Factset, qui tablaient respectivement sur 8,787 et 8,784 milliards d'euros.

En données organiques -à taux de change et périmètre constant- les ventes des trois premiers mois de l'année ont en revanche progressé de 4,3%, indique le groupe dans un communiqué.

En France, les ventes ont reculé de 3,3% à 4,4 milliards d'euros, un repli ramené à 1,5% en organique une fois gommé l'effet des fermetures de magasins, qui ont concerné notamment 109 Leader Price "sur 12 mois glissants", précise-t-il.

"Après le ralentissement induit par les mouvements de fin d'année des +gilets jaunes+, le groupe retrouve depuis mars une amélioration de sa dynamique commerciale et poursuit sa forte croissance sur les segments porteurs: bio (+11%) et e-commerce (+11% de volume d'affaires)", indique Casino.

En Amérique latine, le chiffre d'affaires a progressé de 2,5% (+11,4% en croissance organique) à 3,97 milliards d'euros, "une très bonne performance tirée par la dynamique du Brésil (+13,8% en organique)".

Tous les objectifs donnés au moment de la publication des résultats annuels pour l'année 2019 sont confirmés, a précisé le groupe lors d'une conférence téléphonique. Casino vise une progression de 10% par an de son résultat opérationnel courant (ROC) dans l'Hexagone entre 2019 et 2021.

Plombé par un endettement élevé, le distributeur a vu ce mois-ci sa note de crédit à long terme abaissée par les agences de notation financière Standard & Poor's (à BB-) et Moody's (à Ba3).

Dans le rouge l'an dernier avec une perte nette de 54 millions d'euros, le groupe a récemment amplifié son objectif de cession d'actifs non stratégiques d'ici le premier trimestre 2020, passé de 1,5 milliard d'euros à au moins 2,5 milliards d'euros.

afp/rp