Celgene France, une filiale à part entière de Celgene Corporation (NASDAQ: CELG) a annoncé aujourd'hui que des résultats de tolérance à long terme issus des essais cliniques en cours sur OTEZLA® (aprémilast), un inhibiteur sélectif oral de la phosphodiestérase 4 (PDE4), ont été présentés lors du congrès annuel de l'Académie Américaine de Dermatologie qui s’est tenu à Washington D.C. Les analyses des données de tolérance poolées provenant des essais ESTEEM 1 et 2 menés sur 182 semaines (3 ans et demi) chez des patients atteints de psoriasis en plaques modérée à sévère, candidats à une photothérapie ou un traitement systémique, et les 3 ans de données de tolérance poolées à partir des essais PALACE 1 à 3 chez des patients atteints de rhumatisme psoriasique actif, ont été présentés lors du symposium intitulé "Les perles des posters" ("Pearls from the Posters").

« Les médecins traitent leurs patients atteints de psoriasis et de rhumatisme psoriasique pendant une longue période » a déclaré Jeffrey Sobell, Docteur à l'Université de médecine de Tufts (Massachussetts). « L’utilisation à long terme de l’aprémilast dans les essais menés sur des patients atteints de psoriasis en plaques ou de rhumatisme psoriasique n'a montré aucun nouveau signal lié à la tolérance. Ces résultats confirment le profil de tolérance de l'aprémilast et peuvent aider les médecins à prendre des décisions avisées sur l'utilisation à long terme de ce traitement oral non biologique. »

Les données de tolérance provenant des phases d’extension en ouvert sur un et deux ans des essais ESTEEM ont déjà fait l’objet de rapports. Dans cette analyse, ces données de tolérance portaient sur 1 184 patients des études ESTEEM 1 et 2, traités par 30 mg d'OTEZLA® deux fois par jour, pendant une durée de 182 semaines maximum. Cela représente un total de 1 902,2 patients-années d’exposition à OTEZLA® pour la période d'exposition de 182 semaines, contre une exposition totale de 915,7 patients-années pour la période d'exposition de 52 semaines.

Comparativement aux 52 premières semaines de traitement, les données provenant des 182 semaines n'ont montré aucune augmentation des taux ajustés en fonction de l’exposition (EAIR) d’évènements indésirables, d’évènements indésirables graves ou d’interruptions de traitement. Les taux d'évènements cardiaques majeurs (EIAR de 0,4 pour 52 semaines contre 0,5 pour 182 semaines), de tumeurs malignes (EAIR de 1,6 contre 1,2), de dépressions (EAIR de 2,7 contre 1,8) et de tentatives de suicide (EAIR de 0,1 contre 0,1) étaient similaires entre les périodes d'exposition à OTEZLA®. Aucune infection opportuniste grave, aucune réactivation de l'infection à la tuberculose, ni aucun suicide ou effet clinique important sur les valeurs biologiques n'ont été déclarés. Une perte de poids de plus de 5 % de la masse corporelle a été observée chez 21,9 % des participants vs 18,8 % pendant les 52 premières semaines.

Les évènements indésirables (EI) les plus fréquents étaient des infections des voies respiratoires supérieures (EAIR de 22,6 pour 52 semaines contre 14,6 pour 182 semaines), des diarrhées (EAIR de 26,4 contre 14,1), des nausées (EAIR de 23,6 contre 12,2), des rhinopharyngites (EAIR de 20,2 contre 12,1), des céphalées de tension (EAIR de 12,6 contre 6,8) et des céphalées (EAIR de 8,6 contre 4,8), respectivement. La majorité des EI signalés se sont produits pendant les 52 premières semaines de traitement. Il n’a été observé aucune augmentation de la gravité ou de la fréquence des EI lors de l‘exposition à long terme (182 semaines). Dans la plupart des cas, les diarrhées et les nausées étaient légères à modérées, se sont produites pendant la première semaine d'administration et se sont généralement résolues en un mois.

Les données poolées de tolérance issues des essais PALACE 1 à 3 menés chez 721 patients atteints de rhumatisme psoriasique actif, traités par 20 mg ou 30 mg d'OTEZLA® deux fois par jour, ayant reçu un traitement de fond (DMARD), y compris du méthotrexate, pendant 156 semaines maximum, confirmaient les résultats d’analyses des essais ESTEEM.

À propos des essais ESTEEM

Les essais ESTEEM 1 et 2 sont deux grandes études pivot de phase 3 randomisées, contrôlées contre placebo évaluant OTEZLA® chez les patients diagnostiqués avec un psoriasis en plaques modéré à sévère depuis au moins 12 mois, et qui étaient également candidats à une photothérapie et/ou à un traitement systémique. Environ 1 250 patients étaient randomisés, dans une rapport 2:1, pour recevoir soit 30 mg d'OTEZLA® deux fois par jour, soit un placebo après une période d’ajustement initial de cinq jours, pendant les 16 premières semaines, suivie d’une phase de maintien, entre les semaines 16 à 32, au cours de laquelle les patients sous placebo sont passés à une dose de 30 mg d'OTEZLA® deux fois par jour jusqu'à la semaine 32 ; et une phase randomisée de sevrage pour les patients répondeurs à partir de la semaine 32 jusqu’à la semaine 52, selon leur randomisation initiale sous OTEZLA® et leur taux de réponse PASI1-75 (ESTEEM 1) ou PASI-50 (ESTEEM 2). Une étude de prolongation sur 5 ans des essais ESTEEM 1 et 2 est en cours.

À propos du programme PALACE

PALACE 1, 2 et 3 sont des études pivots de phase III, multicentriques, en double aveugle, contrôlées versus placebo, menées en parallèle sur deux groupes de patients suivant un traitement actif. Environ 1 500 patients, atteints de rhumatisme psoriasique actif, ont été randomisés selon un ratio de 1:1:1 pour recevoir soit 20 mg d’OTEZLA® deux fois par jour, soit 30 mg d’OTEZLA® deux fois par jour, soit un placebo pendant 16 semaines (la majorité d'entre eux ont reçu des DMARD concomitants comprenant le méthotrexate). À la semaine 16, les patients traités par placebo avec une réponse insuffisante ont été randomisés pour rejoindre l’un des deux groupes traités par OTEZLA®, tandis que les autres ont poursuivi le traitement par placebo jusqu’à la semaine 24. Après la 24ème semaine, tous les patients ont commencé une phase de traitement actif à long terme en ouvert. Les études PALACE 1, 2 et 3 incluaient un large panel de patients atteints de rhumatisme psoriasique actif, y compris ceux ayant été précédemment traités avec des DMARDs, et/ou des biologiques, ainsi que des patients n’ayant pas répondu à un inhibiteur du TNFα.

Le critère d’évaluation principal des études PALACE 1, 2 et 3 était la proportion de patients, dans chaque groupe de patients, pour qui il était observé une amélioration de 20 % du critère modifié de l’American College of Rheumatology (ACRm20) à la semaine 16. Les critères d'évaluation secondaires incluaient d'autres mesures des manifestations et symptômes du rhumatisme psoriasique, de la fonction physique et des résultats rapportés par les patients.

À ce jour, le programme PALACE représente le plus grand programme portant sur le rhumatisme psoriasique à faire l'objet d'une soumission aux autorités réglementaires.

À propos d'OTEZLA®

L’aprémilast est une petite molécule prise par voie orale, inhibiteur de la phosphodiestérase 4 (PDE4), qui agit au niveau intracellulaire pour moduler un réseau de médiateurs pro-inflammatoires et anti-inflammatoires. OTEZLA® a été approuvé le 16 janvier 2015 par la Commission européenne (CE) dans deux indications thérapeutiques :

  • dans le traitement du psoriasis en plaques chronique modéré à sévère chez les patients adultes en cas d’échec, ou de contre-indication, ou d’intolérance aux autres traitements systémiques dont la ciclosporine, le méthotrexate ou la photothérapie UVA + psoralène (PUVA thérapie),
  • seul ou en association avec un traitement de fond antirhumatismal (DMARD), est indiqué dans le traitement du rhumatisme psoriasique (RP) actif chez les patients adultes ayant présenté une réponse insuffisante ou une intolérance à un traitement de fond antérieur.

IMPORTANTES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES RELATIVES À LA SÉCURITÉ basées sur le résumé des caractéristiques du produit

Contre-indications

OTEZLA (aprémilast) est contre-indiqué chez les patients ayant manifesté une hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients contenus dans la formulation.
OTEZLA est contre-indiqué durant la grossesse.

Mises en garde et précautions

Les patients présentant des problèmes héréditaires rares comme une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ne doivent pas prendre ce médicament.

La dose d’OTEZLA doit être diminuée à 30 mg 1x/j chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère.

Perte de poids : La perte de poids moyenne observée chez les patients traités par l’aprémilast pendant une durée allant jusqu’à 52 semaines a été de 1,99 kg. Au total, 14,3 % des patients traités par l’aprémilast ont présenté une perte de poids de 5 à 10 %, tandis qu’une perte de poids de plus de 10 % a été rapportée chez 5,7 % des patients. La perte de poids n’a eu de répercussions cliniques significatives chez aucun de ces patients. Au total chez 0,1 % des patients, le traitement par l’aprémilast a été arrêté en raison de l’effet indésirable de perte de poids. Le poids doit être contrôlé à intervalles réguliers chez les patients présentant une insuffisance pondérale lors de l’initiation du traitement. En cas de perte de poids inexpliquée et cliniquement significative, le patient doit être examiné par un praticien et l’arrêt du traitement doit être envisagé.

Grossesse : Toute grossesse doit être exclue avant l’initiation du traitement. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace afin d’éviter toute grossesse durant le traitement.

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés dans les études cliniques de Phase III ont été les troubles d'ordre gastro-intestinal (GI), dont la diarrhée (15,7 %) et les nausées (13,9 %). Ces effets indésirables d’ordre GI étaient généralement de sévérité légère à modérée, avec 0,3 % des cas de diarrhée et 0,3 % des cas de nausées décrits comme sévères. Ces effets indésirables sont généralement survenus au cours des 2 premières semaines du traitement et se sont résolus en 4 semaines. Les autres effets indésirables les plus fréquemment rapportés ont été : infections des voies respiratoires supérieures (8,4 %), céphalées (7,9 %) et céphalées de tension (7,2 %). Dans l’ensemble, les effets indésirables ont été en majorité considérés comme étant de sévérité légère ou modérée.

Les réactions indésirables les plus fréquentes ayant conduit à l’arrêt du traitement au cours des 16 premières semaines de traitement ont été la diarrhée (1,7 %) et les nausées (1,5 %).
L’incidence globale des effets indésirables graves a été faible et n’a pas montré d’atteinte de systèmes d’organes spécifiques. Des réactions d’hypersensibilité ont été observées peu fréquemment dans les études cliniques de l’aprémilast.

Pendant la période contrôlée versus placebo des études cliniques de phase III dans le psoriasis, une dépression a été rapportée chez 1,2 % des patients (14/1 184) traités par l’aprémilast versus 0,5 % des patients (2/418) recevant le placebo. Aucun de ces cas de dépression n’a été grave ni n’a entraîné la sortie de l’étude.

Populations particulières

Globalement, il n’a pas été observé dans les études cliniques de différences du profil de tolérance chez les patients âgés de 65 ans et plus et les adultes plus jeunes, âgés de moins de 65 ans.

Le profil de tolérance de l’aprémilast n’a pas été évalué chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique ou de psoriasis avec une insuffisance hépatique.

La sécurité et l’efficacité de l’aprémilast chez les enfants âgés de 0 à 17 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible.

À propos de Celgene

Celgene Corporation, basée à Summit, dans l’État du New Jersey, est une société pharmaceutique internationale intégrée qui se consacre principalement à la découverte, au développement et à la commercialisation de médicaments innovants dans le traitement du cancer et des maladies inflammatoires notamment par la régulation des gènes et des protéines.

Celgene France est une filiale à part entière de Celgene Corporation.

Énoncés prospectifs

Le présent communiqué de presse contient des résultats provenant d’abstracts publiés lors d’un congrès. Les résultats annoncés peuvent différer de ceux repris lors d’une future publication dans une revue à comité de lecture. Celgene n’assure aucune mise à jour d’un énoncé prospectif, que ce soit à la lumière de nouvelles informations ou d’événements futurs.

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1 PASI : Indice d'étendue et de gravité du psoriasis